Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




samedi 19 janvier 2008

Forbach (57) : « Moment de folie » et « violence inouïe »

Il a fallu six policiers, jeudi, rue de Verdun à Forbach, pour calmer un jeune couple qui s'en était pris à des agents de la Bac. Dans un déchaînement de violence qui leur a valu six mois et trois ans de prison.

J'ai jamais vu un tel déchaînement de violence inouïe... C'est la première fois que je demande du renfort lors d'une intervention... » Le policier de la Bac semble encore sous le choc. Car les faits sont encore frais dans sa mémoire, puisqu'ils remontent à jeudi. Vers 17 h, les policiers sont appelés pour tapage rue de Verdun, à Forbach. La musique à fond, les fenêtres ouvertes... Ils se présentent au domicile de Lahcen Griddane et Audrey Schifferling. Lui est nerveux, les insulte et les policiers décident de se contenter d'un avertissement, puis repartent vers le commissariat. Par la fenêtre, nouvelles insultes et crachats. Le couple se calme néanmoins. Mais vers 20 h, le standard de la police explose à nouveau. La BAC intervient et là, la situation dégénère immédiatement. Selon les policiers, Lahcen Griddane ouvre la porte et attire les deux policiers à l'intérieur de l'appartement. Là, ils sont roués de coups par le jeune homme, tandis que sa concubine, Audrey Schifferling, « se jette sur eux comme un pittbull », mordant à plusieurs reprises et jusqu'au sang aux mains l'un des policiers. Bilan, 21 jours d'ITT. Des renforts sont appelés et c'est à six que les policiers réussiront, non sans prendre quelques coups, à maîtriser le couple. Placé en garde à vue, Lahcen Griddane poursuit dans sa rébellion, blessant un policier à la main. Présenté hier en comparution immédiate devant le tribunal de Sarreguemines, le couple a nié, se présentant comme victime. Les policiers auraient insulté le jeune homme, puis l'auraient « tabassé ». Il ajoute : « Ça fait longtemps qu'ils veulent ma peau. » Il avait bu « deux ou trois bières », un "joint" traînait sur la table, pas de quoi fouetter un chat. Mais pour les policiers, « il avait pris de la drogue, mais pas du cannabis, quelque chose de plus fort ». Car Lahcen Griddane a montré une grande violence. Connu pour son éthylisme, il a dix mentions à son casier, notamment pour des faits de violences, d'outrages, de rébellion. Il est donc en état de récidive légale. Sa concubine, elle, a un casier vierge. « Mais il y a une montée fulgurante dans la délinquance. », annonce le président Deiss. Qui évoque des affaires de violence, de vol...
Pour la substitut du procureur, les faits sont « gravissimes », « intolérables ». Pour elle, le couple a tendu « un guet-apens » aux policiers, « qui font un métier difficile ». Ses réquisitions sont à la hauteur de la violence déclenchée : trois ans pour lui, six mois pour elle. Pour la défense, Me Lagarde tente de calmer le jeu. Difficile de trouver des circonstances atténuantes à Lahcen, si ce n'est « un moment de folie », mais pour Audrey, « c'est une fille perdue » qui a d'ailleurs fondu en larme à l'énoncé des réquisitions. « Elle a défendu son homme comme une tigresse. » Et malgré les affaires en cours, « elle reste primo délinquante ». Il plaide donc pour une alternative à la prison.
Peine perdue... Le tribunal a condamné Lahcen Griddane à trois ans de prison et Audrey Schifferling à neuf mois de prison, dont trois assortis d'un sursis. Le tribunal a prononcé le mandat de dépôt. Tous deux sont écroués à la maison d'arrêt de Metz-Queuleu. « M'sieur, est-ce que je peux faire appel ? », lancera Lahcen Griddane avant d'être emmené par son escorte.

source : Le Républicain Lorrain (19 janvier 2008)

4 commentaires:

Anonyme a dit…

bien les peines !

Thomas a dit…

Bon débarras ! Certes la prison ne changera pas l'homme en mieux, mais ce n'est pas selon moi la priorité. Force doit rester à la Loi et ceux qui la font appliquer.

Anonyme a dit…

Un incident qui démontre, si nécessaire, à quel point l'image de la police gagnerait à être améliorée...
En Allemagne, les policiers sont "dein Freund und Helfer" (traduction libre : l'ami sur lequel on peut compter en cas de coup dur). En France et ailleurs, l'image du policier outil de répression d'un pouvoir aveugle a encore de beaux jours devant elle.

A méditer - cela étant, ces incidents sont éminemment regrettables et symptomatiques. A quand une éducation civique digne de ce nom ?

AUDREY a dit…

pauvre fille tes vraiment trop conne