Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




jeudi 3 janvier 2008

Courcouronnes (91) : Quatre policiers inquiétés lors d'un réveillon sanglant

Dans la nuit de la Saint-Sylvestre, à Courcouronnes, quatre fonctionnaires de police secours ont été pris dans une bagarre sanglante et alcoolisée, acculés au fond d'un square. L'un d'entre eux a été blessé. Hier, Johnny F., 24 ans, auteur d'un violent coup de pied, a été condamné à de la prison avec sursis pour violence sur personne dépositaire de l'autorité publique, rébellion et provocation à la rébellion.

L'affaire remonte au réveillon, à Courcouronnes, dans le quartier du Canal. Vers 5 h 30 du matin, la fête tire à sa fin dans une résidence quand une dispute éclate. Un homme s'en prend au concierge qui faisait partie des invités. Ce dernier s'empare d'un couteau et assène un coup à son agresseur, « pour se défendre », selon ses déclarations. Les autres invités appellent alors la police. « Nous étions en position très vulnérable », raconte à la barre l'un des quatre policiers. La victime, très énervée par l'alcool, refuse les secours.

« Heureusement que j'ai tourné la tête, sinon aujourd'hui, je moucherais rouge ! »

Très vite, les policiers se retrouvent encerclés, à quatre contre une trentaine. C'est alors qu'ils sont pris à parti par Johnny, un proche de la victime. Passablement éméché lui aussi et sous l'emprise du cannabis, il repousse un des agents et lui assène un coup de pied à la tête. Le fonctionnaire a bénéficié d'un arrêt de travail de trois jours. « Heureusement que j'ai tourné la tête, sinon aujourd'hui, je moucherais rouge ! », ironise-t-il. « Quand j'ai entendu la teneur des insultes, j'ai tout de suite pris ma radio et appelé des renforts. C'est clair, on n'était pas les bienvenus », résume un policier. Avant que trois brigades (neuf hommes) ne viennent les secourir, les policiers ont dû sortir un lance-grenades « pour les tenir en respect ». Et de la lacrymo. Leur avocate s'indigne : « Tout de même, ce n'est pas la BAC (brigade anticriminelle) venue pour un flagrant délit mais police secours venu en aide à une victime. » Dans le box des prévenus, Johnny, fraîchement dessaoulé, bégaye : « J'me rappelle pas. » « Vous étiez en pleine forme, ironise le juge. Vous aviez 0,81 gramme d'alcool. » A 18 heures, le verdict est tombé : quatre mois de sursis pour Johnny et 300 € d'amende pénale. Le policier victime du coup de pied récupérera 300 € de dommages et intérêts. Les trois autres auront 100€. Hier soir, l'auteur du coup de couteau était, lui, toujours en garde à vue au commissariat d'Evry.

source : Le Parisien (03 janvier 2008)

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