Un trentenaire de Feignies a été présenté, mercredi, en comparution immédiate devant le tribunal d’Avesnes. Dans la nuit de lundi à mardi, il a résisté à son interpellation par la police et s’est notamment rendu coupable, en récidive légale, d’outrage et de menaces.
La musique va fort chez cet habitant de Feignies dans la nuit de lundi à mardi ; cela, personne ne le conteste. Il est également avéré que le trentenaire a bu durant la soirée. Les versions divergent une première fois sur le fait de savoir qui, de son voisin ou du prévenu, a appelé la police ; le premier pour tapage, le second pour se plaindre selon lui des coups répétés martelés sur sa porte par ledit voisin. Toujours est-il que la police se rend sur place et que le trentenaire refuse de les laisser entrer. L’usage d’une arme à feu aurait été évoqué par l’homme.
Puis le prévenu ouvre enfin sa porte et se présente une fourchette à la main. Si pour lui cette attitude n’avait rien de condamnable, les fonctionnaires de police ont témoigné que l’homme a tenté de porter un coup à l’un d’entre eux, avant de se débattre et, une fois sur le seuil de la cellule de dégrisement, de menacer un autre policier ainsi que sa famille. Quant aux insultes proférées durant l’interpellation, elles ne sont pas mises en doute.
Pour les quatre fonctionnaires partie civile, mercredi, Me Lasson a martelé que « ce jour-là, nous sommes passés à deux doigts d’un véritable drame », voyant dans la fourchette « une arme ». Le procureur M. Delattre a enfoncé le clou en évoquant « quelqu’un qui ne supporte pas l’autorité ». Il a requis dix mois d’emprisonnement assortis d’un mandat de dépôt.
À la défense, Me Proust a joué la carte de l’humour : « j’ai du mal à croire qu’il ait eu la volonté de planter la fourchette dans le ventre des policiers. Ou alors c’est qu’il se prend pour un super héros ». Mettant en doute l’exactitude de l’un ou l’autre des récits, elle a déclaré croire que « la vérité se situe entre les deux versions » et demandé l’indulgence du tribunal.
Oussine Bouarif écope toutefois de 8 mois d’emprisonnement avec l’obligation d’indemniser les parties civiles. Il est reparti directement en prison.
source : La Voix du Nord (16 janvier 2008)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire