En marge des 24 Heures du Mans moto, il provoque une course-poursuite avec les motards de la police. Il écope, en comparution immédiate, d'un an ferme.
La course ne lui suffisait apparemment pas. Dans le box, Ronan, 28 ans, boucles blondes, sweat bleu à capuche et jeans, balbutie ses excuses et retient ses larmes. Cette image colle mal avec les faits sidérants que récite le président Chauty.
Le week-end dernier, le jeune Montpelliérain, vient assister avec des amis aux 24 Heures du Mans moto. Le samedi 19 avril, peu après minuit il roule à plus de 90 km/h, avenue Gesnelay. Seulement voilà, le dispositif policier déployé ce week-end là est important. Il force le barrage, fait demi-tour et force à nouveau le barrage avant de fuir, à toute allure, vers la rocade. S'engage alors une course-poursuite digne d'un film d'action hollywoodien. À environ 190 km/h, il tente de faire chuter le policier à moto qui l'a rattrapé. Celui-ci, bloqué contre la glissière, finit par sortir son arme et tire trois fois. La moto du Montpelliérain est endommagée. Fin de la course-poursuite. Elle a duré une demi-heure.
À l'audience, Ronan reconnaît qu'il avait bu et fumé du cannabis. Il s'excuse à plusieurs reprises auprès des motards de la police, présents dans la salle d'audience. « Je n'ai voulu mettre en danger personne », répète-t-il, la gorge serrée. Il a du mal à expliquer ce qui s'est passé, parle d'un « coup de sang ». Le procureur, Christian Elek, évoque le Far West et les rodéos américains. Le jeune homme a déjà été condamné en 2004 pour conduite en état d'ivresse. Il requiert 18 mois de prison, dont 6 ferme.
Le président va plus loin, il condamne Ronan Josselin à deux ans de prison dont un ferme. Dans la salle, la famille ne comprend pas. « Ce n'est pas la justice, ça ! », lance une proche en pleurs, en quittant la salle
source : Ouest France (23 avril 2008)
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