Giovanni, 57 ans, comparaissait hier pour outrage, rébellion et violence. Dimanche 27 janvier au matin, ce Briotin de 57 ans prend sa voiture pour aller acheter du pain. Il est arrêté par des fonctionnaires de police en patrouille. Une jeune adjointe de sécurité lui demande ses papiers et lui signifie qu'il va être verbalisé pour non port de sa ceinture de sécurité. Mais Giovanni ne l'entend pas de cette oreille. Il traite les policiers de « bande d'idiots » et d'« incapables ». Le ton monte, la situation dégénère. « Vous assenez alors un coup à un des policiers et lui fracturez le nez, relate le président. Ça vous fait sourire ? », s'emporte Jean-François Tritschler. « C'est tout faux », répond le prévenu, interrompant le président. « Eh bien expliquez-vous alors. » « Je me suis garé, j'ai bien donné mes papiers et j'ai demandé ce que j'avais fait de mal. La policière m'a dit que je n'avais pas ma ceinture, mais c'est faux, j'avais ma ceinture, martèle le prévenu. Alors je suis sorti de la voiture pour m'expliquer. Là un collègue est arrivé, m'a dit de la fermer et m'a menacé de me coller un outrage. Il s'est blessé au nez tout seul, en se cognant. Je me suis laissé faire, je n'ai pas dit un seul mot. Ils m'ont conduit au commissariat. »
« Sauf qu'un témoin est intervenu pour venir en aide aux policiers, rappelle le président. Il était chez lui quand il a entendu le ton monter et vous a vu asséner un coup au policier qui venait en aide à sa collègue. Il est sorti de son domicile et a prêté main-forte aux fonctionnaires pour vous maîtriser. » « Ça fait 12 ans que je passe devant cette maison, je n'ai jamais vu personne », lâche Giovanni. « Vous voulez dire que ce témoin n'existe pas ? Que ce témoin est un menteur ? Que les policiers, qui sont assermentés, sont des menteurs ? », s'emporte le président. « Moi, je vous dis que des policiers ne doivent pas mentir. Je ne me suis pas emporté avec mademoiselle, je n'ai pas insulté les policiers, je ne l'ai pas frappé. Il est facile de faire peur aux gens en leur disant qu'on va leur coller un outrage », maintient-il.
« La position du prévenu est intenable et sa défense est farfelue, souffle Me Codazzi, conseil des gardiens de la paix. Son attitude à la barre laisse présager du pire. Il n'a rien compris au fonctionnement de la société. » Dominique Diebold, dans son réquisitoire, ne dit pas autre chose. « Ce sont des faits extrêmement déplaisants. Monsieur n'accepte pas qu'on vienne lui demander des comptes. Nous ne pouvons pas tolérer ces propos et ce comportement envers les dépositaires de l'autorité. » Elle requiert une peine de quatre mois de prison avec sursis. Peine finalement ramenée à trois mois par le tribunal.
source : Le Républicain Lorrain (09 avril 2008)
Il s'agit de la suite judiciaires des faits lisibles :
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