En 2007, 250 fonctionnaires de police girondins avaient été blessés. Neuf l'ont été ce week-end
Le bilan du week-end dernier est lourd dans les rangs des policiers. Neuf d'entre eux ont été directement et violemment pris à partie dans des conditions très différentes.
Vers minuit et demie dimanche au Bouscat, un camion était stationné en pleine voie. Quand les policiers se sont approchés pour contrôler les occupants, ces derniers ont tout de suite cherché le contact physique. Quatre hommes de la même famille de 48, 47, 26 et 24 ans ont surgi du véhicule. Un des policiers est tombé à terre et a été roué de coups de pied à la tête, générant une interruption temporaire de travail de dix jours, tandis que ses collègues étaient eux aussi bousculés. Placés en garde à vue, les quatre agresseurs ont été écroués hier, en attendant d'être jugés aujourd'hui dans le cadre d'une procédure de comparution immédiate.
À Bègles, c'est un banal contrôle routier qui a dégénéré. L'unité de circulation routière de nuit procède à des contrôles de vitesse quand un quinquagénaire de Vervins dans l'Aisne, conteste, se rebelle et se débat rudement à coups de pied, blessant un adjoint de sécurité. Il a été placé en garde à vue et devra répondre de ses gestes devant le tribunal correctionnel.
Réponse judiciaire. Car la justice entend apporter une réponse claire à ce genre de comportement.
Dimanche à dix-huit heures, au Vercors à Lormont, une voiture est passée au feu rouge juste devant une patrouille. Le conducteur a entraîné les policiers dans une course-poursuite, accélérant, freinant, les piégeant au pied d'immeuble où s'étaient rassemblés des groupes de jeunes. À deux reprises, gardant leur sang-froid, ils ont essuyé des jets de projectiles, dont un a brisé la lunette arrière. Un des fauteurs de troubles, Lormontais de 20 ans, a été interpellé sur place après l'arrivée de renforts. Un autre, âgé de 24 ans, l'a été hier, avec l'appui du GIPN. Une information judiciaire a été ouverte. Les deux jeunes ont été placés sous contrôle judiciaire.
Le directeur départemental de la sécurité, Albert Doutre, fait les comptes. « Des policiers ont été frappés, menacés ou insultés par des individus irréductibles à toute intervention des forces de l'ordre. Cela situe le niveau de difficulté du travail policier au quotidien. » Il rappelle qu'en 2007, 250 policiers girondins ont été blessés
source : Sud-Ouest (23 avril 2008)
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