Le contrôle de police, dimanche soir, rue des Casernes, aurait très bien pu se passer. Ce n'a pas été le cas. A la nuit tombée, les hommes du commissariat constatent en effet qu'une Renault 19 s'engage dans la rue tous feux éteints. Ce qui les incite à procéder à une vérification des documents afférant à la conduite. Le conducteur s'exécute et le passager, Kamel, qui est en fait le propriétaire du véhicule, prend la mouche. Il descend de la voiture et oppose une vive réaction aux policiers :
« Vous leur avez dit qu'ils n'avaient pas à vous contrôler devant chez vous puisque vous habitez tout près », interroge le juge Grimaldi lors de l'audience en comparution immédiate d'hier. Aux côtés de Kamel, Nabil, son cousin, est également poursuivi. On lui reproche d'être arrivé au moment du contrôle et d'avoir mis son grain de sel. Invectives, injures, coups (de part et d'autre ?)... Bref, le contrôle tourne au vinaigre et les deux cousins sont conduits au poste.
« Si vous n'aviez rien dit, tout se serait bien passé », insiste le président du tribunal faisant état des « contusions aux côtes, au dos et au genou » de deux policiers.
Les prévenus parlent, eux, de l'agressivité des fonctionnaires : « J'ai donné peut-être un coup de pied à un policier mais c'est quand j'étais à terre : c'est involontaire », note Nabil. Si le procureur de la République requiert trois à quatre mois d'emprisonnement ferme, la défense dénonce « une enquête bâclée. Le conducteur du véhicule n'a même pas été entendu. Pourquoi ? Kamel a le bras en écharpe à la suite d'un accident de moto. Je me demande comment il aurait pu donner des coups de pied à hauteur d'homme sans perdre l'équilibre ! Ils n'ont pas de condamnation à leur casier ». Le tribunal a finalement condamné les deux cousins à 15 jours d'emprisonnement avec sursis.
source : Le Midi Libre (15 avril 2008)
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