Le 13août, à 6h du matin, trois policiers reçoivent un appel téléphonique d'une jeune femme: au parc du golfe, devant le club «La Douche», son amie est importunée par un Vannetais âgé de 31 ans, ivre (2,76g d'alcool). «Je m'étais fait voler mon vélo pour rentrer chez moi. Je lui demandais de me ramener en voiture», a-t-il expliqué hier, à la barre du tribunal de Vannes. Il était jugé, non pas pour ces faits, mais pour avoir insulté et s'être opposé à son interpellation.
«Ils ont agi dans le cadre de la loi»
L'un des trois policiers en a eu le doigt fracturé, ce qui lui a occasionné quinze jours d'incapacité totale de travail (ITT). «Un citoyen est en difficulté, les policiers interviennent: ils sont dans leur rôle. Ils ont agi dans le cadre de la loi, sans abus de pouvoir», a justifié l'avocat des policiers, qui se sont constitués partie civile. L'interpellation musclée, que l'avocate du prévenu a plaidée, est difficilement recevable, même si, les photos le prouvent, «les menottes étaient trop serrées». Et si, dans sa cellule, il a uriné à deux reprises sur ses mains pour atténuer la douleur. «Avec tout ce qu'il a bu, il était en furie complète», a insisté l'avocat de la partie civile. D'autant que ce n'était pas le premier acte de violence de cet ouvrier paysagiste sans emploi, condamné à septreprises depuis 2001.
1.300 € de dommages et intérêt aux policiers
«Il faut lui laisser une chance, encore une», a plaidé son avocate. Le tribunal est allé dans son sens, puisqu'il a condamné le jeune homme à une peine de trois mois de prison avec sursis, et à 170 h de travail d'intérêt général dans un délai de 18mois. Il est soumis à une obligation de soins et d'exercer une activité ou suivre une formation. Il devra également verser 800 € au titre des dommages et intérêts au policier blessé ainsi que 250 € à chacun de ses collègues.
source : Le Télégramme (27 août 2010)
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