Vendredi en fin de soirée, un banal contrôle de police auprès de deux jeunes Brestois a dégénéré en affrontements. Vers 22h50, des policiers qui patrouillaient sur le boulevard de l'Europe, près de Pontanézen, à Brest, ont aperçu deux jeunes gens qui circulaient sans casque sur une moto. Le conducteur de celle-ci a alors cherché à se débarrasser d'une petite quantité d'herbe. Lors du contrôle qui a suivi, il est aussi apparu qu'il n'avait pas le permis. Mais c'est son passager, en possession d'une arme prohibée (une matraque télescopique), qui a donné du fil à retordre aux policiers.
Une quinzaine d'individus encagoulés
Durant l'opération de contrôle, il a en effet eu le temps d'utiliser son téléphone portable pour appeler à la rescousse quelques-unes de ses connaissances qui se trouvaient à proximité. Très vite, les troisagents sur place ont vu arriver une dizaine puis une bonne quinzaine d'individus encagoulés et encapuchonnés qui s'en sont pris violemment à eux et leur ont jeté des pierres. Ce n'est qu'avec l'arrivée de renforts que les policiers sont parvenus à extirper les deux jeunes qui faisaient l'objet du contrôle, les autres s'égaillant alors dans la nature.
Deux policiers blessés
Lors de l'affrontement, deux policiers ont été blessés par des cailloux. Le plus gravement touché a dû se faire poser sept points de suture et s'est fait prescrire quatre jours d'ITT. Son collègue a, quant à lui, reçu un arrêt de travail de deux jours. Deux véhicules de police ont également été endommagés par des jets de pierre. Âgé de 18 ans, le conducteur n'a pas participé aux actes de violences qui se sont produits sur le boulevard de l'Europe. Entendu pour possession de cannabis et défaut de casque et de permis moto, il a rapidement été remis en liberté. En revanche, son passager, un mineur âgé de 17 ans qui faisait déjà l'objet d'une procédure de contrôle judiciaire, a été placé en garde à vue avant d'être présenté au parquet, hier en fin d'après-midi. Une information judiciaire a été ouverte à son encontre, notamment pour rébellion et provocation à la rébellion, violences en réunion sur dépositaires de l'autorité publique, ayant entraîné des blessures, dégradation de véhicules et possession d'une arme prohibée. Le parquet n'avait pas encore décidé hier soir de son éventuel placement sous mandat de dépôt.
source : Le Telegramme (1er août 2010)
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