C’est certainement à la vue de son casier judiciaire vierge que les juges du tribunal correctionnel viennois ont été indulgents avec le jeune homme de 19 ans, qui comparaissait mardi devant eux. Il était prévenu pour avoir, le 15 septembre dernier à Vienne, en état d’ivresse manifeste, « insulté, menacé et violenté des policiers municipaux, a rapporté le président. Des policiers qui ne sont pas là pour se faire insulter ni recevoir des coups. »
Il sautait sur le capot d’une voiture avec son conducteur à bord
Les agents sont intervenus ce jour-là vers 19 heures en centre-ville, parce que deux individus leur avaient été signalés en train de vandaliser des véhicules et d’insulter des passants. À leur arrivée, ils ont trouvé le prévenu en train de sauter à pieds joints sur le capot d’un véhicule dont le conducteur était encore à son bord.
Interpellé, le jeune homme a insulté les forces de l’ordre à plusieurs reprises, les menaçant même : « Si je vous vois dans la rue, même avec vos femmes et vos gosses, je vais m’occuper de vos gueules ! » Il a également donné un coup de pied à la tête d’un des agents (qui s’est porté partie civile avec son collègue), entraînant une ITT de deux jours. Six barrettes de cannabis étaient également cachées sous ses testicules. Soit « une belle brochette d’infractions » pour le président.
Pour sa défense, le prévenu a expliqué ne se souvenir de rien, un sourire en coin. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir le procureur, « perplexe à l’issue de cette audience. Je m’imaginais monsieur au moins un peu contrit. Il aurait au moins pu faire l’effort de faire semblant ! »
« Les faits sont avérés, non contestés et reconnus, a plaidé la défense. Et ce n’est pas un sourire mais l’expression d’une gêne profonde. Il a dit qu’il regrettait ! »
Face à la « grande banalisation dont il fait preuve, y compris sa consommation d’alcool et de cannabis, et en dépit qu’il soit un primo-délinquant », le procureur a requis une peine de sept mois de prison avec sursis.
Cet habitant de Luzinay a été reconnu coupable par le tribunal et condamné à 90 heures de travail d’intérêt général et l’indemnisation des policiers à hauteur de 150 et 300 € pour celui qui avait été blessé.
source : Le Dauphiné Libéré (12 janvier 2012)
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