Le choc a été très violent et justifie, aux yeux des policiers, les coups de feux qui ont été tirés. « Ils étaient en état de légitime défense » déclare un officier, pour expliquer l'usage de l'arme d'un des fonctionnaires qui a été pris pour cible.
L'affaire débute aux alentours de 4 heures, hier matin. L'alarme du bureau de tabac situé place de l'Ile-de-France, dans le quartier de Fonsala à Saint-Chamond, se déclenche. Un équipage de police se rend sur les lieux et voit, à son arrivée, un véhicule prend la fuite à toute vitesse.
S'engage une course-poursuite jusqu'à la rue de la République. Les policiers perdent la trace du fuyard mais repèrent, sur la chaussée mouillée, des traces de pneu menant dans une impasse perpendiculaire à la rue. Ils engagent alors lentement leur véhicule pour tenter de le retrouver.
Ils avaient eu le nez creux puisque le fuyard s'y trouvait effectivement. Sauf que celui-ci avait eu le temps de faire demi-tour, et qu'il n'avait pas l'intention de se laisser arrêter. Il appuyait sur l'accélérateur et fonçait droit sur les policiers.
Coincés par des véhicules en stationnement, ceux-ci ne pouvaient manœuvrer pour se dégager. L'un d'eux décidait alors de faire usage de son arme pour tenter de stopper la voiture qui leur fonçait dessus. Il faisait feu à trois reprises, mais sans parvenir à l'arrêter. Le choc entre les deux véhicules était inévitable. Malgré ça, le chauffard trouvait encore la force de s'extraire de sa voiture pour prendre la fuite à pied. Quant aux policiers, ils allaient s'en tirer avec de simples contusions.
Dans le véhicule du fuyard étaient trouvées plusieurs cartouches de cigarettes. Elles provenaient du bureau de tabac où l'alarme s'était déclenchée.
L'enquête a été confiée à la Sûreté départementale. Pour l'heure, on ne sait pas si l'individu a agi seul ou a bénéficié de complicités lors du cambriolage. Le véhicule qu'il a utilisé avait été volé, lui aussi, peu de temps auparavant. Il a bien sûr fait l'objet d'un examen attentif de la part des techniciens de la police scientifique, qui y ont recherché le moindre indice pour tenter de retrouver l'auteur des faits.
source : Le Progrès de Lyon (16 novembre 2010)
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