Cinq personnes habitant le quartier de l'Épeule ont finalement été interpellées.
C'était a priori une intervention banale. Elle a plongé dans la violence de façon totalement inexplicable. Il est environ 9 h 30, hier matin, quand une patrouille de police se présente à la porte d'une habitation située dans le quartier de l'Épeule, à Roubaix. « Un jeune garçon habitant à cette adresse est mis en cause dans une affaire de violences scolaires, explique une source proche de l'enquête. En classe, il aurait retourné le pouce et foulé le poignet de sa professeure de musique en voulant lui arracher un sac des mains. Elle bénéficie de 5 jours d'arrêt. Elle a déposé plainte mais malgré plusieurs relances, l'adolescent et ses parents n'ont jamais daigné se présenter au commissariat central de Roubaix ».
Sur réquisition du procureur de la République de Lille, trois policiers de Roubaix sont donc envoyés au domicile du mis en cause pour procéder à son audition. Que s'est-il passé ensuite ? Difficile à dire. Toujours est-il que deux des fonctionnaires vont recevoir une volée de coups. « Une fonctionnaire est blessée au visage, explique-t-on au commissariat de police. Elle a reçu des coups de barre sur la tête ainsi que des coups de poing au niveau du visage. Elle est extrêmement choquée par ce qu'elle a vécu. Quant à son collègue, il est bien amoché au niveau du bras. S'il n'avait pas mis l'avant-bras pour se protéger, il aurait pris le coup au niveau du crâne. Et ça aurait pu être une tout autre histoire ».
Un ras-le-bol policier
Plusieurs renforts de police ont été nécessaires pour mettre fin au pugilat. Lors de l'intervention, la porte d'entrée de l'habitation a volé en éclats. Cinq personnes, la mère de l'adolescent âgée de 36 ans et ses quatre enfants, mineurs ou majeurs, ont été interpellées et placées en garde à vue pour violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique et outrages. Ce nouvel incident laisse poindre un certain ras-le-bol parmi les fonctionnaires de police. « Une fois encore, et comme ça arrive de plus en plus souvent, nous sommes confrontés à des familles qui ont un comportement anti-autorité, grince un fonctionnaire. Elles ne comprennent pas qu'on vienne les interpeller chez elles alors qu'elles sont mises en cause dans une plainte et qu'elles ne daignent pas répondre aux convocations qui leur sont adressées ».
source : Nord Eclair (18 novembre 2010)
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