Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




lundi 2 avril 2012

Bouches-du-Rhône: un homme jugé aux assises pour avoir écrasé un policier à Tarascon

La cour d'assises des Bouches-du-Rhône juge depuis lundi matin un homme de 27 ans, accusé d'avoir, en mars 2010 à Tarascon, percuté avec une voiture et très grièvement blessé un policier qui souhaitait procéder à un contrôle routier. Poursuivi pour "tentative de meurtre d'une personne dépositaire de l'autorité publique", Aziz Rouiched, qui dément ces accusations, doit comparaître jusqu'à mardi. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Les faits remontent à la nuit du 3 mars 2010, lorsque, peu après minuit, deux policiers du commissariat de Tarascon décident de contrôler une Clio aperçue zigzaguant sur une route, avec deux hommes à bord. S'ensuit une course-poursuite jusqu'à ce que les deux voitures finissent dans une impasse. Tandis qu'un des agents poursuit - et rattrape - le conducteur, échappé à pied de la Clio, son coéquipier se positionne derrière le véhicule pour interpeller le passager. Quelques minutes plus tard cependant, le corps de ce fonctionnaire sera retrouvé écrasé sous la Clio, le passager envolé dans la nature. Aujourd'hui, ce policier, âgé de 37 ans et père de deux enfants, souffre de troubles neurologiques gravissimes. Pour les enquêteurs, le passager, Aziz Rouiched, a manipulé le frein à main, voire la marche arrière, pour faire reculer la voiture arrêtée sur une pente. Il n'a d'ailleurs pu physiquement sortir de la Clio que par la porte du conducteur, place où un chien spécialisé a aussi décelé son odeur, souligne l'accusation. Cet Algérien domicilié à Miramas, déjà condamné pour des vols, nie toute implication dans l'accident, nie avoir reculé, nie d'ailleurs avoir jamais pris un volant. "Il ne sait pas conduire, il ne sait pas ce qu'est un frein à main!", relève son avocat, Me Jean-Louis Keita. L'homme, qui sera retrouvé le lendemain des faits sur déclarations de son compagnon de virée, ajoute s'être enfui parce qu'il était sous l'emprise de l'alcool. Son comparse, le conducteur échappé à pied, admet de son côté que sa voiture a bien reculé par rapport à son point d'arrêt, mais ajoute n'avoir rien vu de ce qui est arrivé au policier blessé. Il sera lui jugé en correctionnelle, pour "refus d'obtempérer", "défaut de permis de conduire" et "conduite après usage de stupéfiants". Au surlendemain des faits, le président Nicolas Sarkozy s'était rendu au chevet du policier, déclarant espérer que la justice punisse "très sévèrement" ses agresseurs présumés.
source : Le Courrier Picard (02 avril 2012)

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