Le conducteur ivre qui avait pris la fuite en forçant un contrôle de police, jeudi à Aulnoye-Aymeries, a été condamné vendredi par le tribunal d’Avesnes-sur-Helpe. Les débats ont essentiellement porté sur le caractère délibéré du délit de fuite du conducteur.
Lorsque l’on demande au prévenu pourquoi il circulait avec plus d’un gramme d’alcool par litre de sang, dans la nuit de mercredi à jeudi, il répond comme tous ceux qui boivent quelques verres de trop, entre amis, au cours d’une bonne soirée, avant de jouer au poker leur permis de conduire, voire pire, sur la route du retour : « Je pensais simplement rentrer chez moi… » avant de s’enfoncer aux yeux du tribunal en bredouillant « après tout, je n’avais rien fait de mal… ».
On parle tout de même d’une vitesse excessive en ville, d’un dépassement non autorisé, et d’un délit de fuite devant un contrôle de police. Deux fonctionnaires affectés à des contrôles routiers, qui avaient entendu arriver la voiture et s’étaient placés sur la chaussée, n’ont eu aucun effet, et le véhicule a failli heurter un troisième policier.
« Il a foncé sur eux, et délibérément », martelait Me Lasson, représentant les policiers à l’audience. L’avocat des parties civiles entendait démonter point par point les déclarations du prévenu qui a affirmé ne pas avoir vu les policiers, avant de prendre la fuite par peur, en raison de son casier judiciaire chargé. « Ils avaient leurs torches, leurs gilets. Ensuite il y a eu le gyrophare, le deux-tons !
», égrène l’avocat.
Tandis que le procureur Lubin, qui voit dans le cas du Hautmontois un dossier « idéal » de récidive, requiert 18 mois de prison dont 8 avec sursis, l’avocat de la défense, Me Villesèche, demande que l’on apprécie la version du prévenu (il n’aurait pas été rattrapé par les policiers dans une impasse mais aurait mis fin de lui-même à sa fuite) et que l’on note que son client a reconnu avoir un problème avec l’alcool. Jimmy Delavergne est condamné à 12 mois de prison dont 4 ferme à effectuer immédiatement, avec obligation de soins et de travail. Les policiers reçoivent des dommages et intérêts de 200 et 500 E
source : La Voix du Nord (30 décembre 2007)
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