« Ils sont une poignée, mais ils nous empoisonnent la vie ! », lâchait, mi-colère, mi-dépité, hier matin, un policier du commissariat de Mazamet. À l'instar de ses collègues de service en ce dimanche, il venait d'apprendre la très grave agression dont a été victime l'un des hommes en tenue du commissariat de la ville.
Vers 21 h 30, samedi, alors qu'il rejoignait son domicile à pied après une longue journée de service, un policier âgé d'une trentaine d'années a été passé à tabac par quatre individus d'une vingtaine d'années, en plein cœur de ville. Le policier, en civil à ce moment-là, semble avoir été reconnu par l'un de ses agresseurs au moment où il passait devant une pizzeria.
À son passage, les quatre quidams, l'ont insulté, s'en prenant clairement à sa qualité de policier. Ce dernier a poursuivi son chemin sans mot dire.
Roué de coups
Quelques instants plus tard, il a entendu une voiture qui démarrait. Une fois à sa hauteur, un premier homme en serait sorti et l'aurait jeté à terre. Puis les trois autres garçons, se sont précipités sur le malheureux policier pour le rouer de coups de pied.
Les agresseurs se sont ensuite évanouis dans la nature. La victime, malgré ses blessures, a pu rejoindre une cabine téléphonique d'où elle a appelé les secours.
Le policier a été transporté au centre hospitalier de Mazamet. Il présente différentes ecchymoses (coude, tête…) et surtout un hématome important sur une vertèbre. Des examens complémentaires devraient être réalisés ce jour, et en particulier un scanner.
Le malheureux sous-brigadier de police fait l'objet d'une ITT conservatoire de 45 jours. C'est dire la violence des coups reçus.
Le procureur de la République a qualifié ces actes « d'odieux » : « Il s'agit d'une agression gratuite et sauvage, qui s'inscrit dans une ambiance un peu particulière actuellement à Mazamet ».
Les réactions indignées et de soutien à la victime ont été nombreuses, à commencer par celle du ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, ainsi que des organisations syndicales de la police.
Le policier agressé, père de trois petites filles, est décrit par ses collègues comme « un agent calme et pondéré ». Il n'avait a priori aucun contentieux avec ses agresseurs.
source : La Dépêche du Midi (31 décembre 2007)
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