Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




mardi 5 juillet 2011

Creil (60) : Le policier a eu la vie sauve car le briquet n’a pas fonctionné

Après l’agression au bidon d’essence à l’hôpital de Creil mercredi dernier, l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de Senlis apparaît plus que jamais nécessaire, tant la confusion règne dans cette affaire. Mercredi à 16h30, dans le bâtiment de la direction, un homme originaire de Nogent-sur-Oise âgé de 42 ans est maîtrisé par la police et le personnel.
Il est en possession d’un bidon d’essence et d’un briquet. Cinq membres de sa famille sont présents, dont son épouse. Vendredi, après quarante-huit heures de garde à vue, le Nogentais est incarcéré à Liancourt pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique, tout comme son frère, pour diverses violences. Sa fille de 18 ans et sa sœur ont été placées sous contrôle judiciaire. Mais que s’est-il vraiment passé? Tous s’accordent pour qualifier les événements d’ « extrêmement violents ». Mais les similitudes s’arrêtent là.

Deux versions radicalement différentes

Deux versions s’opposent radicalement. Celle de la famille du Nogentais incarcéré (notre édition d’hier) et celle des policiers et du personnel hospitalier. Ses proches affirment qu’il a tenté de s’immoler à la suite d’une douloureuse affaire personnelle. S’ils l’accompagnaient ce jour-là, c’est qu’ils voulaient l’empêcher de le faire. « Nous avons appelé le personnel à l’aide », explique sa femme.
Les policiers et les employés font une tout autre lecture des événements. « Nous sommes passés près du drame, indique un policier. Notre collègue a été aspergé volontairement avec 1 litre d’essence alors qu’il essayait de menotter une jeune femme qui se rebellait. Il a eu la vie sauve car le briquet n’a pas fonctionné. » Il précise : « Ses vêtements étaient tellement imbibés qu’il a dû enlever sa chemise. Il a également reçu de l’essence dans les yeux. » Hier, il n’avait pas repris le travail. Le médecin lui a délivré dix jours d’arrêt.
Une femme policier a aussi été blessée dans la bagarre, au premier étage du bâtiment de direction. « Des coups lui ont été portés. Elle a été déséquilibrée et elle est tombée sur la tête. » Elle en est quitte pour six jours d’ITT.
La version de la direction de l’hôpital conforte celle des forces de l’ordre. « L’altercation a eu lieu au premier étage, puis elle s’est déplacée vers l’extérieur quand la police a tenté d’évacuer le bâtiment », explique la direction de l’hôpital. « Au départ, deux policiers sont appelés pour un sérieux différend. Ils découvrent alors une demi-douzaine d’agents hospitaliers aux prises avec quatre personnes, dont un homme avec un bidon d’essence et un briquet. » Les choses s’enveniment. Pour ramener le calme, une dizaine de policiers seront envoyés en renfort.
L’hôpital a déposé plainte. « L’ensemble du personnel a été pris à partie et agressé verbalement et physiquement. La violence de cette agression a profondément choqué les agents. Une cellule psychologique a même été mise en place.»

source : Le Parisien (05 juillet 2011)

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