Elle n’est pas très grande. Toute menue. Mais il ne fait pas bon se trouver en face d’elle quand elle est énervée. C’est ce qu’ont constaté les policiers quimpérois. En juillet 2010, tout d’abord. Alors qu’elle avait tout juste 18 ans. Ils s’étaient présentés chez la famille quimpéroise qui l’accueillait suite à un appel du père. Mais, lorsque les policiers ont voulu entendre la demoiselle, elle a essayé de fuir. Ils ont voulu la conduire au commissariat : coups de pied, coups de poing, coup de menotte sur la main droite d’un des policiers.
Cinq février 2011. La même jeune fille se rend au commissariat, de nuit. Elle est ivre, tient une cannette de bière à la main. À peine le policier de garde a-t-il ouvert la porte qu’il la prend en plein visage. Il est touché à l’œil. Le choc est d’une telle violence qu’il fait un malaise. Cette nuit-là la jeune fille avait 1,17 mg d’alcool dans le sang.
« Cette jeune fille a surtout la rage envers les policiers» plaide Me Launay, avocat des parties civiles. Le procureur Thouroude demande une peine de huit mois de prison avec sursis à son encontre. La prévenue n’a pas d’avocat. Quand le président lui demande si elle a quelque chose à dire pour sa défense, elle n’a qu’un seul mot : « Rien. »
Le jugement tombe : trois mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve avec obligation de soins. 200 € de dommages et intérêts à verser à deux gendarmes et 400 € au troisième.
source : Ouest France (08 juin 2011)
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