Deux agents ont été pris à partie par une quinzaine de jeunes à Juvisy dimanche soir. Bilan : un nez cassé, une interpellation et une soirée très tendue.
Frappés parce qu’ils voulaient confisquer une moto de cross. Dimanche soir, deux policiers du commissariat de Juvisy ont été agressés dans une cité du plateau, habituellement calme. Bilan : un nez cassé et une arcade sourcilière fendue.
Il est près de 20 heures, ce dimanche, lorsqu’une patrouille de police intervient dans la cité Debussy pour mettre fin à un rodéo sur deux-roues.
Les fonctionnaires arrêtent une moto de cross, verbalisent son conducteur et tentent de confisquer le véhicule, qui n’est pas homologué pour rouler sur la voie publique. Mais une quinzaine de garçons en décident autrement. Ils s’en prennent aux policiers et leur portent des coups au visage.
Pour se dégager, les policiers font usage de leur flash-ball. L’un des agresseurs est touché au thorax et s’écroule sur le sol, sonné. Un examen médical révélera qu’il a un hématome aux côtes, lui valant quatre jours d’incapacité temporaire totale. Son interpellation provoque un émoi dans le quartier. Sa mère, très choquée, fait un malaise. Les forces de l’ordre tentent de lui porter secours. Mais ils sont à nouveau pris pour cible, un inconnu lançant… un bocal de verre depuis les étages. Par chance, le projectile ne les atteint pas. La soirée se termine dans une grande tension, une centaine de badauds faisant face à une quinzaine de policiers. Aucun autre incident ne se produit.
Hier soir, un des agresseurs présumés était toujours en garde à vue. Agé de 19 ans, il est « bien connu des forces de l’ordre ». Plusieurs jeunes majeurs soupçonnés d’avoir également porté des coups étaient toujours recherchés. Parmi eux, un garçon déjà condamné par la justice pour des faits similaires. Il y a trois semaines, dans le même secteur, il avait agressé trois policiers qui venaient arrêter son frère, suspecté d’avoir jeté un projectile sur une patrouille. Dans l’échauffourée, un fonctionnaire avait été mordu au tibia et frappé à la lèvre, un autre blessé à la main. Le commissaire, qui accompagnait la patrouille, avait pris des coups dans le ventre. Le garçon avait écopé de quatre mois de prison avec sursis, assorti de quatre mois de mise à l’épreuve.
source : Le Parisien (19 mai 2009)
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