Le Vieux-port a été le théâtre d'une bataille rangée entre manifestants et CRS
La colère des agents du Port autonome qui protestent contre le projet de réforme du statut des ports en examen aujourd'hui au Sénat, est montée d'un cran aujourd'hui à Marseille. En milieu de matinée, une véritable bataille rangée a opposé les CRS et les manifestants (quelques centaines) devant l'Hôtel de ville. Dès le départ, on sentait bien que la moindre étincelle pouvait allumer la mèche et provoquer l'affrontement.
Et, c'est un refus des forces de l'ordre qui a mis le feu aux poudres. En effet, après leur rencontre avec Martine Vassal (Jean-Claude Gaudin et Roland Blum se trouvant tous les deux à Paris. Le maire de Marseille au sénat, le premier adjoint à l'Assemblée), adjointe à la qualité de la vie de la municipalité, les manifestants ont demandé à tenir une conférence de presse devant l'Hôtel de ville. Le "niet" des policiers n'a pas plu mais alors pas du tout à ceux qui protestent contre la réforme gouvernementale des ports autonomes.
Conséquence immédiate : des objets divers ont volé en direction des CRS dont l'un d'eux a été sérieusement blessé à la tête, par un marteau. Les forces de l'ordre ont riposté sans attendre à l'aide de gaz lacrymogènes. L'affrontement s'est durci et le quai de la mairie a été le théâtre d'une grande bagarre généralisée. Un véhicule de police a bien failli en faire les frais et se retrouver détruit par les flammes, si le début d'incendie n'avait pas été éteint à temps.
Une confusion s'en est suivie avec notamment des agents du port qui se sont retrouvés dans le parking situé derrière la mairie. Les échauffourées ses sont étendues aux abords de la Joliette et une bombe lacrymogène s'est retrouvée sur le balcon d'un appartement. L'affrontement a pris fin vers 11h30.
La CGT par cette action a-t-elle voulu montrer au gouvernement toute sa détermination dans sa lutte contre la réforme des ports du gouvernement Fillon ? En tout cas les leaders syndicaux, comme Pascal Galéoté, ont indiqué qu'ils voulaient à tout prix "que s'ouvrent des négociations" et que l'affrontement trouve une issue.
source : La Provence (20 mai 2008)
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