Farid arrive à la barre avec un air fatigué et le teint mâché. Le teint bistre d'un gars qui ne boit pas que de l'eau.
Le 15 août dernier, les policiers font leur ronde dans le centre-ville et passent, à 4 h 30 du matin, « rue de la soif », autrement dit rue Despourrins. Ils voient un individu balancer un coup de poing au visage d'un passant. Farid est fin saoul, rond comme une queue de pelle : il titube, il sent l'alcool à vingt pas, crie, menace… Les policiers l'interpellent et tentent de l'embarquer dans le fourgon. Mais Farid résiste, le mot est faible. Après avoir traité les policiers de fils de p… et autres noms d'oiseaux, il se laisse tomber au sol. Les agents le relèvent, le mettent dans le véhicule. Mais les jambes de Farid dépassent de la portière : on lui prend donc les jambes pour faire entrer le tout dans la voiture.
C'est alors qu'il se détend comme un ressort et envoie un magistral coup de pied en pleine figure d'un des policiers, l'expédiant directement à l'hôpital. Pour faire bonne mesure, il essaie un coup de tête sur son collègue, heureusement sans l'atteindre. Le problème avec Farid, c'est qu'il est en récidive, a un casier déjà très chargé, avec pas moins de 8 condamnations. Un casier qui en dit long : menaces de mort, violences, outrages aux policiers, stupéfiants, port d'arme, conduite en état d'ivresse, etc. « C'est inquiétant, parce les faits ne sont pas isolés, bien au contraire : quelques jours plus tard, il était interpellé à Pau pour des raisons semblables », constate Me Chevallier pour le policier blessé. Pour sa défense, Farid met tout sur le compte de l'alcool. La présidente lui fera remarquer que c'est une circonstance aggravante et non atténuante. 150 jours amende à 8 €, plus 600 € de dommages et intérêts.
source : La Dépêche du Midi (22 mars 2011)
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