Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




samedi 5 mars 2011

Montauban (82) : En voiture, il avait foncé sur des policiers

Au mois de juillet dernier, au rond-point Caroline-Aigle, un automobiliste a foncé sur trois policiers montalbanais qui effectuaient un contrôle routier. Hier, il était à la barre du tribunal pour s'expliquer.

Pour le prévenu l'explication est rationnelle : « Je n'ai aperçu qu'une seule personne qui est venue heurter le capot de ma voiture, je ne savais pas qu'il s'agissait de policiers en civil. » Hier matin, les mains posées contre la barre du TGI de Montauban, Thomas G., s'est replongé dans cette soirée du 16 juillet dernier. Soirée qui a notamment fait dire au président Emmanuel Abentin qui s'adressait au jeune homme : « On ne pouvait pas décemment conduire dans l'état où vous vous trouviez ! »

Lors de cette fameuse soirée, aux alentours de 23 heures, trois policiers du commissariat de Montauban procèdent à un contrôle routier à hauteur du rond-point Caroline -Aigle (celui ou figure un l'hélicoptère) dans la zone nord. Les policiers qui tiennent des lampes-torches sont en tenue civile et portent le brassard siglé « Police ». Lorsque Thomas G. arrive sur les lieux, les policiers alertés par le vrombissement du moteur du véhicule font aussi tôt signe à son conducteur de se garer sur le côté, le long d'une voie de dégagement. Mais l'automobiliste n'obtempère pas et continue sa route comme si de rien n'était. Les deux premiers policiers évitent de très peu le véhicule qui fonce sur eux et qui finira par stopper quelques mètres plus loin. Après avoir touché le troisième policier. Les représentants des forces de l'ordre se sentant en danger avaient même saisi leurs armes pour faire stopper Thomas G.

Lors des investigations qui suivaient il apparaissait notamment que le jeune homme conduisait avec un taux d'alcoolémie dans le sang de 0, 68 mgr et sous l'influence d'un produit stupéfiant, du cannabis en l'occurrence.

Interrogé une nouvelle fois à l'audience sur les raisons de ce comportement, le prévenu lâchait alors : « Je n'ai pas pensé à des policiers, je croyais que c'était quelqu'un qui m'agressait pour me piquer la voiture. »

« Un comportement intolérable »

Après que l'avocate de la partie civile, Me Aurélie Beaute, a spécifié « qu'il n'y avait eu aucune déclaration faite à sa compagnie d'assurance après cet incident de la part de Thomas G. et que, de surcroît, le policer blessé a fait l'objet d'un arrêt de travail d'un mois et demi » elle réclamait pour son client (le policer blessé) une somme de 2 500€ au titre du préjudice moral et 500 € au titre de l'article 475-1 du code de procédure pénale. Lors de son réquisitoire, la procureure de la République, Marie-Françoise D'Esparbes-Serny, évoquait en premier lieu « un comportement particulièrement dangereux. Thomas G. n'a pas encore pris pleinement conscience de ce qu'il a fait réellement. Il a pourtant bénéficié d'une qualification minimale des faits par rapport à ce qui s'est réellement passé sur le terrain cette nuit-là. Plusieurs mois après ses actes, il n'a toujours pas pris conscience de la dangerosité des actes qu'il a commis. Son comportement est intolérable, sa perception des faits est alarmante ». Et de solliciter à l'encontre du jeune conducteur une peine de prison de 15 mois avec sursis assortie d'une mise à l'épreuve avec obligation de soins, suspension de son permis de conduire pour une durée de 15 mois et une contravention de 300 €. Pour l'avocat du jeune conducteur, Me Jérôme Hortal son client « à aucun moment n'a eu la certitude absolue que les policiers portaient leur brassard, de surcroît il n'y avait aucun véhicule sérigraphiée « Police sur les lieux. De plus, la matérialité du test du cannabis n'a pas été établie ». Et de réclamer au terme de sa plaidoirie le renvoi des fins de la poursuite et de débouter également la partie civile de ses demandes. Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné Thomas G. à 6 mois de prison assortis d'un sursis et d'une mise à l'épreuve, à une obligation de soins, un suivi judiciaire pendant 18 mois, une obligation d'indemniser la victime, une suspension de son permis de conduire pour une durée totale de 8 mois, à une amende de 200 € et à verser un total de 2000€ à la partie civile.

source : La Dépêche du Midi (05 mars 2011)

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