Les policiers n'ont pas toujours bonne presse. Une fonctionnaire de 32 ans, sous-brigadier à la brigade canine de Reims, en a fait l'amère expérience, jeudi dernier, en fin d'après-midi, alors qu'elle raccompagnait sa mère chez elle au retour des courses, allée de la Prévoyance, dans le quartier du Foyer Rémois.
Rien ne laissait pourtant présager ce qui va suivre. Car l'histoire commence de la façon la plus banale qui soit, au moment où, ne pouvant passer dans la rue avec sa voiture en raison d'un véhicule mal stationné, il est demandé à son propriétaire, bien connu du fait dans le quartier, de le déplacer.
L'homme n'y voit aucune objection et l'histoire aurait pu s'arrêter là si une femme qui se trouvait à son domicile n'avait pas décidé alors de prendre la mère de la fonctionnaire à partie.
Coups de poing et de pied
Plus encore, celle-ci se voit même copieusement insultée, obligeant finalement sa fille à dévoiler sa fonction dans le but de calmer le jeu.
Mais il faut croire que la peur du gendarme, ou en l'occurrence du policier, a pris du plomb dans l'aile car, contre toute attente, surgit alors du domicile une autre femme qui, manifestement exaspérée par la présence de la policière, s'en prend aussitôt au véhicule dans lequel elle se trouve avec sa mère, en tapant de grands coups sur la carrosserie. S'ensuit le plus grave.
La sous-brigadier sort de l'habitacle pour s'interposer, mais à peine se retrouve-t-elle devant l'excitée que celle-ci l'agrippe en effet par les cheveux avant de lui asséner des coups de poing au visage et des coups de pied.
La roue tourne
Il faudra finalement l'intervention du propriétaire de la voiture en stationnement gênant pour y mettre enfin un terme.
Évidemment, tout ce beau monde n'avait pas manqué d'avoir pris la tangente à l'arrivée sur les lieux des collègues de la victime.
Néanmoins, la roue tourne. Les deux mises en cause l'ont appris à leurs dépens. Identifiées, elles n'ont pas tardé à se retrouver en effet dans les locaux de l'hôtel de police de Reims.
La première après avoir répondu à une convocation. La seconde, désignée comme ayant porté les coups, a été interpellée le lendemain des faits, vendredi, à son domicile.
Toutes deux ont plus ou moins reconnu leur implication au cours de leur garde à vue, mais ont été remises en liberté dans l'attente de leur jugement devant le tribunal correctionnel.
Sa décision pourrait d'ailleurs être lourde de sens dans un contexte où les violences sur des représentants de l'ordre sont de plus en plus monnaie courante.
source : L'Union (21 décembre 2010)
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