«Nous venions juste demander de baisser le son car il était tard… », précise le policier, à la barre du tribunal correctionnel de Belfort, hier matin.
Ce 4 avril, un baptême bat son plein à Danjoutin, dans un campement gitan. Le propriétaire des lieux se montre compréhensif et les deux policiers s’apprêtent à repartir lorsqu’un individu se met à « tabasser une femme, au sol ».
Les fonctionnaires n’ont pas le temps de réagir. L’homme assène un violent coup de poing dans le pare-brise de leur voiture, qui s’étoile, « sans même que lui ait une égratignure à la main », note l’avocat des parties civiles, M e Schartner.
Une fraction de seconde plus tard, il passe le bras par la fenêtre et saisit le conducteur, coincé par la ceinture de sécurité. Il lui assène plusieurs coups de poing au visage, lui provoquant un traumatisme crânien.
« Notre véhicule était encerclé par une vingtaine de personnes. L’ambiance était agressive ». Son collègue a réussi à faire lâcher l’agresseur et les policiers ont pu repartir, choqués par la violence de la scène.
Il a fallu plusieurs mois pour identifier, grâce à des morceaux de peau laissés sur la vitre, l’ADN de Mickaël Reiniche, 22 ans, qui a longtemps nié toute implication. « Cet acte est gratuit et intolérable, mais dans ces milieux, tout le monde se tait… », déplore M e Schartner.
Alexandre Chevrier, le procureur, compare le comportement de l’auteur à celui d’une « bête sauvage face à des policiers qui ne faisaient que leur travail ».
Il demande une « réponse ferme » pour un prévenu « rustre et violent » et requiert trois ans de prison, dont deux ferme.
M e Gonnin, l’avocat de la défense, s’est emporté, trouvant la description des faits « exagérée » par rapport à la réalité.
Le tribunal a condamné Mickaël Reiniche, pour la 7 e fois, à 18 mois de prison ferme. Il devra verser 1.000 et 500 euros de dommages et intérêts aux policiers.
source : l'Est Républicain (15 septembre 2010)
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