Mario Visse, 29 ans, a été reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés et a écopé de trois ans de prison ferme
Le dispositif policier, hier après-midi autour du palais de justice, était important. Mario Visse, l'auteur présumé des coups de feu sur des policiers dans la nuit de lundi à mardi, y était jugé en comparution immédiate (voir « Sud Ouest » du 18 juin). Une fusillade qui avait entraîné l'arrivée du groupe d'intervention de la police nationale (GIPN).
L'intéressé a écopé de quatre ans de prison, dont un avec sursis, et une mise à l'épreuve pendant deux ans, d'une obligation de travailler et de verser à chacun des cinq agents de police qui se portaient partie civile 1 000 euros. De plus, il lui est interdit, à l'avenir, de détenir des armes.
Bref rappel des faits. Dans la nuit du 16 au 17 juin, une patrouille de police repère un véhicule tous feux éteints, près du Leader Price de Girac, qui tire un tracteur de jardinage sur une remorque. Les deux occupants de la voiture, qui viennent de voler l'engin, prennent la fuite en voyant qu'ils vont être contrôlés et se réfugient dans un pavillon du quartier des Marais de Grelet. De là, des coups de feu sont tirés en direction des forces de l'ordre. Retranchés dans leur maison, les membres d'une même famille se rendront en voyant les hommes d'élite de la police.
Deux versions des faits.
En garde à vue, Valentino Maigret, 18 ans, avoue qu'il est l'auteur du vol du tracteur. Il s'en est tiré avec quatre mois de prison avec sursis. Il dit également que son frère aîné, Mario Visse, était avec lui. Ce dernier, qui reconnaît avoir tiré les coups de feu avec un fusil de chasse, confirme cette version, avant de revenir sur ses déclarations lors de sa présentation au procureur adjoint, Stéphanie Veyssière.
L'un des éléments de sa défense était en effet de dire qu'il ne savait pas qu'il y avait des policiers dehors. « Je croyais qu'on était en danger. On avait déjà eu plusieurs histoires avec des gens de Basseau et une autre famille de la communauté des gens du voyage. J'ai tiré en l'air », a-t-il expliqué à la barre.
« Lorsque j'ai dit à M. Visse que, s'il était l'un des auteurs du vol de tracteur, il savait parfaitement qu'il était poursuivi par la police, il s'est rétracté », a indiqué l'adjointe du procureur. Les policiers qui sont intervenus ont également affirmé qu'ils avaient entendu des impacts de balle à moins d'un mètre d'eux
source : Sud Ouest (20 juin 2008)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire