Les mauvaises langues diront que le carnaval n’est plus ce qu’il était… Ce week-end, deux bals ont été marqués par des incidents entre des carnavaleux un peu trop excités et les forces de l’ordre. Bilan : deux policiers blessés.
Acte I : Bal des Zigomards, vendredi soir à Gravelines. Il est environ 1 h 30 lorsqu’une dispute éclate dans un couple. Alors que l’homme commence à malmener sa compagne, le service de sécurité de la salle de l’Arsenal intervient pour tenter de le calmer. En vain.
Appelée en renfort, la brigade cynophile de la police de Dunkerque se rend sur place. L’agité est prié de quitter la salle mais refuse. S’ensuit une bousculade, qui entraîne la chute d’un policier, en l’occurrence le brigadier-chef de la brigade cynophile. Piétiné au sol, il s’en sort avec une double fracture tibia peroné. Hospitalisé la nuit même, il a dû subir une intervention chirurgicale.
Placé en garde à vue, le carnavaleux, un Gravelinois âgé d’une trentaine d’années « positif » au contrôle d’alcoolémie, a pour sa part été remis en liberté. Il sera prochainement convoqué au tribunal de Dunkerque.
Deux coups de poing à un policier
Deuxième acte : bal des Gigolos - Gigolettes, samedi soir au Kursaal. Cette fois, les faits sont plus graves. Dans la soirée, une rixe éclate entre plusieurs carnavaleux. Le service de sécurité de la salle, qui repère deux jeunes particulièrement excités, s’approche d’eux et leur demande de quitter la salle. Là encore, en vain.
Comme vendredi soir à Gravelines, les policiers sont appelés en renfort. À peine arrivés, ils sont copieusement injuriés par les deux agités. Pire, l’un des agents reçoit deux coups de poing au visage.
Finalement maîtrisés, les deux jeunes, des Saint-Polois âgés de 25 et 27 ans, sont placés en garde à vue. Déjà défavorablement connus des services de police, ils ont été présentés hier après-midi en comparution immédiate au tribunal de Dunkerque. Souhaitant un délai pour préparer leur défense, ils seront finalement jugés le vendredi 14 mars. « Les deux prévenus sont des repris de justice, des délinquants avérés qui ne respectent ni l’ordre établi ni l’esprit du carnaval », a déploré en substance le vice-procureur de la République, qui a requis le maintien en détention pour l’agresseur du policier. « Je réclame la détention provisoire car il y a chez lui un risque patent de récidive. En le laissant en liberté, nous courons en outre le risque qu’il ne se présente pas à la barre la prochaine fois », a-t-il argumenté.
Quid de son acolyte ? « Je laisse au tribunal le soin d’apprécier la situation », a conclu le vice-procureur.
Décision du tribunal : l’agresseur du fonctionnaire de police a été maintenu en détention. Son petit camarade, lui, a été laissé en liberté et placé sous contrôle judiciaire.
source : La Voix du Nord (12 février 2008)
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