Un jeune homme de Forbach a été placé en détention provisoire hier soir par le tribunal correctionnel de Sarreguemines. Jugé dans le cadre d'une comparution immédiate pour rébellion, incitation à la rébellion, outrages à agents de la force publique et menaces de mort sur un policier, il a souhaité un délai pour préparer sa défense. L'affaire a été renvoyée pour jugement au 5 mars.
Les faits se sont produits le 5 février au Wiesberg. Un automobiliste a été interpellé alors qu'il circulait avec les mauvais feux, sans ceinture de sécurité, sans assurance et sans carte grise. Lorsque les policiers dressent un procès-verbal, le contrevenant le déchire et entre en furie. Il injurie les agents de la force publique, menace de mort l'un d'entre eux puis déclare qu'il était « victime d'une arrestation arbitraire ». Un attroupement s'étant créé en présence du père du conducteur, une seconde patrouille de police est arrivée en renfort.
Pour disperser l'attroupement qui s'est créé, les policiers ont dû utiliser de bombes lacrymogènes. Le fourgon parvient à partir avant d'être frappé par le jet d'un pavé.
Le président du tribunal souligne au prévenu qu'il a été jugé lundi pour détention de stupéfiants en recevant une mise en garde du ministère public, qu'il se signale par des faits « inadmissibles » le lendemain (et jugés hier, ndlr), qu'il est convoqué le 8 février pour recel de vol et le 28 avril pour détention de stupéfiants. Le président Deiss exprime son « ras-le-bol. On ne peut plus continuer à tolérer des comportements de ce type dans ce quartier. Il y a eu des cocktails Molotov le premier de l'An puis d'autres faits répréhensibles. Au Wiesberg, vous voulez tous manger du képi et de l'uniforme. Il faut que cela s'arrête ». Le parquet ayant requis un placement en détention provisoire, Me Cara, pour la défense s'y oppose : « Il doit passer un entretien demain pour valider un stage et enclencher une nouvelle formation. Ce qui prouve qu'il est sur le chemin de l'insertion sociale et professionnelle. Il conteste la plupart des faits. Ce mandat de dépôt ne se justifie pas ». Le tribunal n'est pas de cet avis et ordonne le placement en détention pour « éviter le renouvellement de telles infractions » et renvoie l'audience au fond au 5 mars.
source : Le républicain Lorrain (07 février 2008)
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