Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




jeudi 28 février 2008

Amiens (80) : Trois policiers blessés par un forcené armé

Trois policiers de la brigade anticriminalité d'Amiens ont été blessés après qu'un forcené qui s'était retranché chez lui leur a tiré dessus. L'homme, 38 ans, a également été blessé par le tir d'un policier.

«VOUS voulez faire la guerre ? On va faire la guerre. Je vais buter du flic ! » C'est par ces mots qu'ont été accueillis trois policiers de la brigade anticriminalité (Bac) d'Amiens lors d'une intervention banale pour des violences conjugales. Cette scène, qui s'est déroulée lundi soir au troisième étage des Coursives, au n° 5 de la place du pays d'Auge dans le quartier Etouvie à Amiens, aurait pu tourner en bain sanglant.
L'homme vient de mettre sa concubine à la porte et s'est retranché dans son appartement avec ses deux enfants âgés de 4 ans et 4 mois. Il paraît ivre.
Déjà vers 23 heures, une patrouille a été appelée par la femme, au début de la dispute. Mais à son arrivée, l'homme était parti.
Vers minuit, les policiers sont de nouveau appelés. Trois agents de la Bac arrivent. Ils tentent de négocier avec cet homme. La porte de l'appartement 87 s'ouvre, deux coups de feu sont tirés. Les plombs font ricochet sur le mur et atteignent un policier. Il est touché au visage par une douzaine d'impacts. Il demande du renfort. L'homme n'attend pas longtemps et tire de nouveau sur les policiers qui ripostent immédiatement par deux tirs de flash-ball. Le forcené se retranche derrière sa porte qu'il verrouille.

A proximité, un périmètre de sécurité est mis en place. Le directeur de la sécurité publique se rend sur les lieux et le GIPN (groupe d'intervention de la police nationale) de Lille est déjà en route.
Plusieurs impacts étaient visibles hier sur les murs de ce long couloir lugubre. Furieux, l'homme qui semble être dans un état second, ressurgit, le fusil à l'épaule et se dirige sans crainte vers les policiers. Ceux-ci tirent une seconde fois avec le flash-ball. Le forcené est touché mais il s'enferme de nouveau. Ses enfants sont toujours avec lui. Il est 0 h 35. En attendant le GIPN, les policiers décident de se mettre en retrait et restent à l'arrière du bâtiment, à l'extérieur. Le furieux se dirige alors vers sa fenêtre et les vise sans les atteindre. D'autres sont restés à proximité de la porte de l'appartement. Il est 1 h 45.
Pour dissimuler une nouvelle sortie, le père de famille donne des coups de balai au sol afin de masquer le bruit du verrou. Les fonctionnaires se retrouvent alors surpris de le trouver tout près d'eux. Il les met en joue. Un policier arrivé en renfort fait alors usage de son fusil à pompe. Il tire et le touche à la jambe droite. L'homme s'écroule sans lâcher son fusil qu'il abandonnera pour mettre sa main sur sa blessure. Il est enfin interpellé. Son arme est saisie. Il est 2 h 20.
« J'ai eu une chance énorme. On ne s'attendait pas à ça ! Psychologiquement, ça fait mal. J'aurais pu me retrouver sur le carreau. Pour rien. », confie encore sous le choc ce policier de la brigade anticriminalité qui a été touché par douze impacts de plombs à la tête. Lui et ses deux collègues également blessés au visage ont été conduits au centre hospitalier d'Amiens d'où ils sont ressortis dans la nuit.
Les deux enfants du couple, sains et saufs, ont été remis à la mère tandis que l'homme, un Amiénois de 38 ans est conduit à l'hôpital. Il a subi hier une intervention chirurgicale. Il est en garde à vue pour tentative d'homicide sur agents de la force publique. L'enquête qui commence a été confiée à la brigade de recherches judiciaires.

source : L'union (27 février 2008)

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