Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




dimanche 12 février 2012

Cavaillon (84) : Encagoulés et armés, ils tendent une embuscade aux policiers

Vendredi, 21 heures à la cité du Dr-Ayme. La nuit est fraîche mais pas très calme. Des jeunes rassemblent des containers et des poubelles sur la voie, en vue d’y mettre le feu. Les riverains se doutent qu’il ne s’agit pas de se réchauffer. Coups de fil au commissariat de la cité cavare. Qui décide de faire une descente en force.

Une douzaine d’hommes se rendent sur les lieux : des policiers municipaux et nationaux, la brigade anticriminalité en renfort. Arrivés à proximité du centre commercial du quartier, ils tombent nez à nez avec une vingtaine d’individus, encagoulés, gantés, et armés de pierres ou de parpaings.

Pour le commandant Dalverny, patron de la police cavaillonnaise, pas de doute : « Il s’agit d’une embuscade ». C’est en effet à un véritable caillassage des forces de l’ordre que se seraient livrés les incendiaires. L’intervention est difficile. Les policiers y laisseront des plumes.

Dans le feu de l’action, trois de leurs véhicules sont endommagés, rétroviseur cassé, pare-brise endommagé. Surtout, un policier national est blessé d’un jet de parpaing, en plein visage. Il souffre de diverses contusions et d’une fracture du nez. Dix jours d’incapacité totale de travail.

La police parvient à appréhender le responsable. Un mineur de 17 ans. Dans la confusion, les autres jeunes s’enfuient.

Le jeune interpellé est conduit immédiatement au commissariat de Cavaillon. Hier soir, tout est allé très vite pour lui : déféré au parquet d’Avignon, il a été présenté au juge pour enfants. Devant les charges accablantes qui pesaient sur ses épaules (embuscade, dégradation de bien public, outrage, coup et blessures avec ITT de plus de 8 jours sur agent de la force publique), le ministère public a requis un mandat de dépôt à son encontre.

« A priori, cette provocation répond à notre présence accrue dans le quartier, au renforcement de nos patrouilles » estime le commandant Dalverny. Mais ça ne va pas nous décourager, au contraire. »

La cité du Dr-Ayme n’avait pas vécu une telle échauffourée frontale entre forces de l’ordre et habitants depuis plusieurs mois.

Beaucoup d’habitants déplorent le caractère “délaissé” du quartier, pointant le manque de structures, de rénovation, d’encadrement des jeunes ou d’animations pour les familles. « C’est un quartier en déshérence et sans aucune structure sociale depuis longtemps » déplorait le maire de Cavaillon Jean-Luc Bouchet dans nos colonnes… C’était il y a près de trois ans, le 29 avril 2009.

source : Le Dauphiné Libéré (12 février 2012)

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