Les gardiens de la paix ont été pris à partie par une dizaine de jeunes au Petit-Quevilly près de Rouen (Seine-Maritime). L'un a été frappé à la mâchoire, l'autre à la tête. Leurs jours ne seraient pas en danger.
« La violence monte d’un cran.» Frédéric Desguerres, le secrétaire régional du syndicat Unité SGP Police ne peut faire que ce constat face aux événements survenus hier, vendredi soir, au Petit-Quevilly près de Rouen. Une interpellation a mal tourné : quatre policiers du Groupe de sécurité et de proximité (GSP) de la division Sud a été prise à partie par une dizaine de jeunes.
Deux fonctionnaires ont été plus touchés que les autres. L’un ayant été atteint à la mâchoire et l’autre à la tête, ils ont été transportés à l’hôpital pour contrôle. «L’adjoint de sécurité frappé au crâne y est resté en observation pour la nuit», précise Frédéric Desguerre. Mais ses jours ne seraient pas en danger.
Les faits se sont déroulés aux alentours de 18h30. En patrouille dans la cité Nobel, les quatre policiers du GSP ont surpris deux suspects qu'ils ont voulu contrôler mais ces derniers, à leur vue, se sont alors mis à courir... L’un d’eux a rapidement été maîtrisé, jusqu'à ce qu'un groupe d’une dizaine de personnes arrive sur les lieux de l'interpellation et qu'une bagarre générale éclate, confie une source proche de l'affaire.
Coups de poing, coups de pied... Les quatre policiers sont victimes de violences importantes, selon le directeur départemental de la Sécurité publique, le contrôleur général François Mainsard, que nous avons contacté ce samedi.
D’après nos informations, l’un d’eux perdu une dent «et le second fonctionnaire a notamment reçu un coup à la tête, porté avec un poing américain ou une barre, nous ne savons pas encore», précise Frédéric Desguerre pour Unité SGP Police. Des renforts ont été mobilisés et deux des agresseurs présumés ont pu être interpellés. Ils étaient toujours en garde à vue cet après-midi.
Le gardien de la paix frappé à la mâchoire a quitté le CHU dans la soirée-même. Son collègue «devrait en sortir lundi prochain», estime Frédéric Desguerre, qui demande plus que jamais «l’arrivée d’effectifs supplémentaires pour assurer la sécurité de nos concitoyens et la nôtre». Il espère aussi que, «si les auteurs de ces violences sont reconnus, la justice fasse un geste fort pour montrer qu’on ne touche pas à un policier». L’enquête est en cours.
source : Paris Normandie (21 mai 2011)
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