Coups, morsures, insultes… Plusieurs policiers ont été agressés ces derniers jours à Reims. Jugé dès hier, l'homme qui s'est rebellé avec ses dents a pris quatre mois d'emprisonnement.
UN Rémois de 35 ans, Manuel Lopes, a été écroué hier soir pour un double motif. Non seulement il était recherché pour purger deux mois d'emprisonnement, mais il a également pris quatre mois de plus pour avoir frappé et mordu un policier lors de son interpellation.
Les faits se sont produits dimanche, rue des Réservoirs au quartier Saint-Remi. Sous le coup d'une condamnation prononcée en 2007 pour des infractions à la législation sur les stupéfiants, l'homme avait un reliquat de deux mois ferme à exécuter.
L'apercevant, des policiers ont voulu l'arrêter mais il a opposé une vive résistance. Se laissant tomber au sol, il a planté ses dents dans le bras d'un fonctionnaire, à travers le blouson, avant de lui porter un coup de tête. Il aurait également tenté de lui mordre les doigts, ce qu'il conteste. « Je n'ai pas mordu. Je ne suis pas un chien », a-t-il déclaré hier lors de son procès en comparution immédiate. Maîtrisé, il aurait également menacé de mort les policiers. « J'ai seulement dit : « T'es fort sur un homme à terre avec des menottes dans le dos mais on verra après, quand je serai dehors » ».
En le condamnant à quatre mois d'emprisonnement, le tribunal s'est montré moins sévère que le parquet, qui avait requis neuf mois ferme.
L'abus de boisson est à l'origine des violences subies par un autre policier, ou plutôt une policière, lors d'un contrôle d'alcoolémie samedi matin à 2 h 30, rue du Colonel-Fabien.
Dépisté positif, un automobiliste de 21 ans a refusé de suivre les agents au commissariat. Il s'est débattu. Alors qu'elle tentait de le menotter, le policier féminin a reçu un violent coup de coude au visage qui lui a cassé une dent. Il l'a ensuite projetée contre le fourgon.
Maîtrisé par les collègues de la fonctionnaire, l'agresseur avait 1,20 gramme d'alcool par litre de sang. Il a prétendu que le coup de coude était involontaire, une version contestée par la victime et les témoins. Il est convoqué le 2 mars au tribunal.
Autre affaire de violences avec ce Rémois de 18 ans convoqué le 9 décembre au commissariat. Il n'était pas venu, débarquant sans prévenir jeudi après-midi et exigeant d'être reçu tout de suite. Furieux de devoir attendre, il a brisé d'un coup de pied une vitre de la porte du sas d'entrée. L'interpellation a suivi. Lors de son audition, il a démoli d'un coup de genou l'unité centrale de l'ordinateur en insultant l'officier de police. Un collègue a dû intervenir pour le maîtriser.
L'homme n'avait pas pris ses médicaments, d'où sa nervosité, a-t-il expliqué. Il a été condamné en comparution immédiate à six mois de prison avec sursis.
source : L'Union (23 décembre 2008)
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