Un CRS a été légèrement blessé, dans la nuit de vendredi à samedi, lorsqu'une voiture lui a foncé dessus Porte-de-France à Grenoble. Ses jours ne sont pas en danger.
Le fonctionnaire était en service. Il participait à un contrôle à l'entrée de Grenoble, lorsqu'un véhicule ne s'est pas arrêté. Le conducteur, voyant les forces de l'ordre, a freiné, feignant de se soumettre au contrôle. Alors que sa voiture était presque à l'arrêt, il a accéléré, ne laissant pas le temps au CRS de s'écarter. Le malheureux s'est donc retrouvé sur le capot de la voiture, une Audi A4, avant d'être projeté sur la chaussée.
La voiture allemande a pris la direction du centre-ville, plusieurs voitures de police derrière elle. La course poursuite a duré plusieurs minutes. Ne respectant bien évidemment pas les limitations de vitesse, le fuyard n'a pas hésité non plus à emprunter des rues à contre-sens pour tenter d'échapper à ses poursuivants.
Arrivé avenue Félix-Viallet, le chauffard s'est trouvé face à un deuxième barrage, toujours tenu par des CRS. Encore une fois, il est parvenu à s'immiscer
entre les véhicules de police et a continué sa folle échappée.
Sur les quais, les forces de l'ordre ont à nouveau installé un barrage. Et pour la troisième fois en quelques minutes, le conducteur a choisi de ne pas s'arrêter. Il a volontairement foncé sur les policiers qui ont alors utilisé leurs armes de service. À deux reprises. Une manoeuvre d'intimidation qui n'a pas inquiété le chauffard, qui a réussi à franchir le barrage et a prendre la fuite en direction de Lyon sur l'A48, échappant définitivement à ses poursuivants.
Des barrages ont été rapidement mis en place sur plusieurs axes de l'agglomération. Sans résultat. L'Audi n'a plus été aperçue.
Selon nos informations, le chauffard se trouvait seul à bord de cette Audi immatriculée dans le Var. Elle n'était pas signalée volée. Les enquêteurs de la Sûreté départementale, en charge de ce dossier, ne sont parvenus, hier, qu'à retrouver les anciens propriétaires de la voiture, domiciliés dans le sud de la France. «Le véhicule en cause a été vendu, mais les documents administratifs n'ont pas été modifiés. Il est donc difficile de retrouver son propriétaire actuel» expliquait hier un policier.
source : Le dauphiné Libéré (12 octobre 2008)
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