« Nous ne sommes pas passés loin d'un drame » , commente Marjorie Ghizoli, la patronne de la sûreté départementale. Car samedi, pas moins de six policiers ont été blessés, dont un assez gravement, en marge du salon EquiSud, accueilli au parc des expositions, à Pérols. Tout commence vers 23 h 30 : un équipage de police secours est appelé à la suite d'un différend.
Un exposant a agressé son ex-compagne au couteau. Légèrement blessée, celle-ci est alors évacuée vers les urgences de la clinique du Millénaire. Puis, l'homme retourne au bar boire avec d'autres exposants.
Entre temps, les fonctionnaires arrivent et décident d'interpeller l'intéressé. Mais soudain, ils sont pris à partie par d'autres exposants.
L'auteur présumé du coup de couteau profite alors de la confusion pour
sortir une seconde lame et frapper l'un des policiers au niveau du cou .
Parallèlement, des renforts arrivent et parviennent, difficilement, à ramener le calme, puisqu'au final, six policiers, dont quatre de la brigade anticriminalité, sont blessés (fracture à une main, suspicion de fracture d'un coude, contusions multiples...) Finalement maîtrisé, l'auteur du double coup de lame, alcoolisé, a été placé en cellule de dégrisement puis en garde à vue. Tout comme cinq autres personnes ayant pris part à cette véritable bataille rangée. Résultat : une fois le calme revenu, la police a fait évacuer le salon avant l'heure.
Hier, l'auteur présumé des coups de couteau se trouvait toujours dans les locaux de police et aurait dit ne se souvenir de rien. Reste que ces violences risquent de coûter cher à ce Marseillais âgé de 45 ans.
Aujourd'hui, à l'issue de sa garde à vue, il devrait être déféré au parquet. Et le magistrat pourrait, par ailleurs, ouvrir une information judiciaire pour permettre un complément d'investigation.
Secrétaire régional d'Alliance police nationale, Franck Bérenguer, en appelle « à une justice sans complaisance. Nous avons ressenti un véritable émoi et une colère dans les rangs des forces de l'ordre confrontées a de plus en plus de violence chaque jour ».
De son côté, Bruno Bartocetti (Unité police-SGP) constate qu'« encore une fois, ces faits mettent en exergue la dangerosité de notre métier même si notre première réaction va à nos collègues blessés ».
source : Le Midi Libre (09 novembre 2009)
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