Suite au récent viol d'une journaliste, les forces de police du commissariat de Calais, munies du portrait-robot de l'auteur présumé, avaient pour mission de patrouiller dans le secteur de Tioxide...
Le 31 août, ils aperçoivent un individu correspondant au signalement, sortant du bois des Garennes. Alors que les fonctionnaires s'apprêtent à l'interpeller, l'individu prend la fuite, mais un policier parvient à le rattraper.
Loin de vouloir se laisser appréhender, Shiwari Majid, de nationalité afghane, oppose une vive résistance. Une première fois il réussit à s'enfuir, mais ce n'est que partie remise. Des policiers, appelés en renfort, arrivent sur les lieux. Le prévenu, voyant que son interpellation est imminente, tente le tout pour le tout. Il se jette avec force contre un véhicule de police, brisant le pare-brise. Les fonctionnaires parviennent à le maîtriser. Dans la bagarre, un policier tombe au sol et se fracture le poignet et deux doigts de la main droite.
Présenté devant le tribunal en comparution immédiate au lendemain de cette rébellion, le prévenu et la partie civile avaient demandé un report du jugement.
C'est ainsi qu'il se retrouve à la barre le 18 septembre pour répondre des faits qui lui sont reprochés. « Je sortais du bois et j'ai aperçu un véhicule de police. Comme ils se sont dirigés vers moi, j'ai décidé de prendre la fuite. Je voulais seulement me soustraire au contrôle. En ce qui concerne les dégradations sur le véhicule, dans ma fuite, j'ai glissé et j'ai heurté l'avant de la voiture, je ne l'ai pas fait exprès. Pour les blessures du policier, c'est la même chose. Dans mon intention de ne pas me faire contrôler, j'ai un peu résisté. J'ai poussé un fonctionnaire qui est tombé au sol. Il se retrouve avec des blessures que je n'ai pas souhaitées. Je suis en France depuis le mois de mai, mon seul désir est de me rendre en Angleterre. Je ne veux de mal à personne et je m'excuse de la tournure des événements. » Partie civile, le policier blessé se voit attribuer une provision de 500 E en attendant la liquidation des dommages-intérêts, prévue le 20 mars 2009. Quant au prévenu, il est condamné à une peine de trois mois de prison avec maintien en détention, assortie d'une interdiction de territoire français pendant trois ans
source : La Voix du Nord (20 septembre 2008)
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