Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




dimanche 3 janvier 2010

Laon (02) : Délit de fuite et rébellion

La course-poursuite se termine par un caillassage

On a franchi un cap et frôlé le drame à plusieurs reprises. Les policiers ont pris en chasse un véhicule jusqu'au chemin d'Aulnois où ils ont dû faire face à des gens du voyage remontés à bloc.
«IL n'y a aucune zone de non droit à Laon. Le chemin d'Aulnois reste certes une zone sensible, un secteur difficile mais on fait notre travail de police partout sur notre zone de compétence. » Le capitaine Eric Conrard, chef des policiers en tenue du commissariat de Laon, ne mâchait pas ses mots hier soir, après qu'on ait appris qu'un énième incident entre gens du voyage et policiers s'était produit.
Il jette des bidons d'essence
Un message ferme surtout que cet officier de police souhaitait faire passer auprès de ceux et de celles qui pensent sans doute être au-dessus des lois, dans ce quartier laonnois. « Les deux individus en fuite sont d'ailleurs activement recherchés. »
Il faut remonter à lundi 19 heures pour comprendre l'enchaînement des faits qui va conduire à une demande de renforts auprès des gendarmes et à un policier blessé.
Trois policiers de la brigade anticriminalité (BAC) en patrouille décident de contrôler un véhicule utilitaire, C 15, qu'ils croisent sur la zone industrielle de Chambry.
Ce n'est pas l'attitude du conducteur qui les a interpellés mais parce qu'ils ont aperçu un passager accroupi dans la partie chargement alors que c'est interdit. Au lieu d'obtempérer, le conducteur accélère.
Une course-poursuite s'engage. Elle durera un bon quart d'heure. Le C 15 grille deux feux rouge, manque à plusieurs reprises de renverser des piétons et de provoquer un accident. Le passager arrière va jeter sur le véhicule de police plusieurs bidons de fioul pour tenter de distancer les policiers au cours de la fuite éperdue du trio.
Finalement, la fourgonnette s'engage, chemin d'Aulnois. Elle contourne l'aire d'accueil légale, emprunte le chemin vert et c'est là que la course-poursuite en voiture s'arrête. Le véhicule s'embourbe, 200 mètres plus loin à l'orée des caravanes installée illégalement. Débute alors la course à pied.
Les policiers pris à partie
Un des trois individus, celui qui se trouvait assis à l'arrière est rattrapé par les policiers tandis que les deux autres se réfugient dans le camp. Des policiers qui ont bien sûr, entre-temps, demandé du renfort. Deux patrouilles arrivent soit six hommes supplémentaires mais ils ne sont pas assez nombreux pour contenir l'ambiance électrique. Les gens du voyage sont remontés. « On a essuyé des jets multiples de cailloux, de pierres, de bouteilles, de cannettes, poursuit un policier. Ils ont mis en travers du chemin des poubelles pour nous empêcher de partir avec l'homme interpellé. On a entendu aussi des détonations. » Deux véhicules de police vont être amochés, - celle de la BAC : un pneu crevé et une vitre cassée -, ainsi qu'un autre véhicule de police secours. Les policiers pour assurer leur retraite en toute sécurité vont alors demander le renfort de la gendarmerie. C'est le PSIG de Laon qui va assurer le repli.
Au cours de l'interpellation de l'homme récalcitrant, un policier de la BAC a reçu un violent coup de coude dans la mâchoire, ce qui va lui faire perdre une dent.
Il est alors 19 h 30, lorsque l'homme interpellé, âgé de 28 ans, originaire de la communauté des gens du voyage, résidant illégalement chemin d'Aulnois, à côté de l'aire d'accueil, est placé en garde à vue, à son arrivée au commissariat. Un jeune fortement connu de la justice.
Si les policiers ont la certitude que les bidons d'essence retrouvés ont bien été volés, ils n'ont pas encore réussi à découvrir leur légitime propriétaire…
Quant au C15, abandonné lundi soir, dans le champ, près du campement des gens du voyage, totalement embourbé, il s'y trouvait toujours mardi au petit matin lorsque sous bonne escorte, divers relevés ont été effectués à l'intérieur, par les policiers. Le véhicule n'a pas été volé mais il est passé entre tellement de mains qu'il est difficile pour les enquêteurs de déterminer son actuel propriétaire. Hier soir, à l'issue de sa garde à vue, le jeune homme, a été relâché. Il est convoqué dans les prochains mois, au tribunal de Laon pour le seul chef de rébellion.

source : L'Union (30 décembre 2009)

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