Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




mercredi 18 juillet 2012

Rezé (44) : Fin de la course-poursuite - des policiers tabassés

La Seat roulait n'importe comment et son conducteur avait l'air bien jeune, trop pour avoir un permis, a pensé la brigade anticriminalité qui a voulu en avoir le coeur net. Il était 23 h, lundi, à Rezé, au sud de Nantes, lorsque cette patrouille de trois hommes s'est approchée de la voiture suspecte... qui a filé aussitôt. Le chauffeur s'est dirigé vers la commune voisine de Bouguenais, entraînant les policiers dans son sillage. La voiture s'est arrêtée sur un chemin menant à un camp de gens du voyage. Le jeune homme a sauté de la Seat et pris ses jambes à son cou. Il lui referme la portière sur la main La manoeuvre a obligé deux des policiers à mettre pied à terre à leur tour. Las. Un « comité d'accueil », composé d'une quinzaine de personnes, les a encerclés. Cris, insultes, menaces et les coups qui pleuvent sur un brigadier de 35 ans. Au sol, frappé à coups de pieds, il a perdu connaissance : traumatisme crânien, mâchoire cassée. Son collègue, à la carrure impressionnante, se débat lui aussi. Mais il parvient à immobiliser quelques secondes deux assaillants, l'un avec son bras, l'autre au sol ! Les renforts de police et de gendarmerie déboulent sur ces entrefaits. Le déferlement de violence n'a pris fin qu'à ce moment-là. Les policiers pointent leurs armes vers le groupe en furie, pour le repousser. Les assaillants s'enfuient Les deux hommes immobilisés ¯ un père de 51 ans et son fils de 22 ans ¯ ont été embarqués. Dans le parking de l'Hôtel de police, le fils a refermé brutalement une portière, fracturant la main d'un gardien de la paix. Il a également bousculé un adjoint de sécurité. Le brigadier est toujours hospitalisé, mais ses jours ne sont pas en danger. Son collègue de la Bac est ressorti de l'hôpital hier, après la visite du préfet et du directeur départemental de la sécurité publique, Philippe Cussac, qui a salué « la disponibilité et le courage de la brigade anticriminalité ». Le syndicat Alliance rappelle « que les collègues sont trop souvent blessés dans l'exercice de leur fonction ». Les gardes à vue du père et du fils ont été prolongées hier. Le fils, déjà condamné à de multiples reprises, pourrait être mis en examen pour « tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique », a confirmé Brigitte Lamy, procureure de la République de Nantes. Une qualification justifiée par « l'acharnement » dont a été victime le brigadier. Une enquête est ouverte pour violences et rébellion. Les membres du « comité d'accueil » sont activement recherchés.
source : Ouest France (18 juillet 2012)

Aucun commentaire: