C'était une intervention classique, comme ils en font des dizaines par an. Mais dans la nuit de vendredi à samedi, les sapeurs-pompiers et les policiers de Carcassonne ont été accueillis rue du Pont-Vieux sous des jets de projectiles, accompagnés de menaces racistes.
Il est un peu plus de 2h30 du matin. D'un petit immeuble de deux étages faisant l'angle entre les rues du Pont-Vieux et des Trois-Couronnes, s'échappe une épaisse fumée du logement situé au premier étage. Arrivés quelques minutes avant les pompiers, les policiers ont déjà établi un périmètre de sécurité. C'est alors qu'à une cinquantaine de mètres de là, depuis la résidence HLM du Pont-Vieux, fusent des cris. Puis un «sale Français» suivi d'un «Allah akbar» lancé depuis un balcon avant le jet de plusieurs bouteilles de verre. L'une d'elles va même toucher un policier à la tête, le blessant légèrement. Le fonctionnaire sera directement transporté, quelques minutes plus tard, par ses collègues jusqu'à l'hôpital de Carcassonne, avant qu'une équipe de la BAC ne soit appelée en renfort. Et c'est sous la protection de leurs boucliers et de leurs armes de poing que les fonctionnaires vont investir la résidence sociale, pour interpeller, non sans mal, trois jeunes gens âgés de 18, 19 et 20 ans.
Immédiatement placé en garde à vue, le trio répond depuis hier aux questions des enquêteurs. Le procureur de la République, Vincent Auger, pourrait dès aujourd'hui décider d'une prolongation de la garde à vue en vue d'un déferrement dès demain matin au parquet. Selon le magistrat, les trois jeunes gens «qui avaient un peu bu» ont également «des antécédents judiciaires».
De son côté, le service départemental d'incendie et de secours a déposé une plainte au commissariat, hier, en tout début d'après-midi.
source : La dépêche.fr (11 janvier 2015)
1 commentaire:
Je ne suis pas dans la police, mais dans le social (qui peut parfois être plus dangereux qu'on ne le croit), mais je suis compagne de flic depuis peu. Ce n'est effectivement pas un métier de tout repos, mais le quotidien n'est pas facile non plus pour leurs femmes. On en parle très peu, mais ce sont des nuits d'angoisse, des journées de stress, des moments où on se demande quand cela va prendre fin, des angoisses à chaque petit retard le soir. J'essaie de ne pas penser au pire, sinon on ne vit plus, mais c'est un quotidien pas toujours facile à vivre.
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