Sans permis, avec 1,86 g d'alcool dans le sang, ce conducteur a tout tenté pour éviter l'interpellation… en vain.
«Refus d'obtempérer », « violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique avec arme par destination », « dégradation volontaire de biens administratifs », « conduite malgré l'annulation du permis », « conduite en état d'alcoolémie » et « défaut d'assurance ». Voilà à peu de chose près ce que la justice reproche à un homme âgé de 39 ans interpellé mercredi matin dans le quartier Saint-Gervais à Rouen au volant d'une Renault 11 qu'il ne voulait manifestement pas quitter…
En marche-arrière, il percute le scooter du policier
Il est à peine 11 h avant-hier lorsque, au beau milieu d'un contrôle routier, deux policiers de l'unité de circulation entendent des pneus crisser sur la chaussée et voient une Renault 11 démarrer en trombe au feu tricolore. Les adjoints de sécurité (ADS) enfourchent alors leur scooter pour tenter d'appréhender le chauffard mais celui-ci file à toute allure en grillant les panneaux stop et les feux rouges qui se trouvent sur sa route. A un moment, même, il emprunte la voie opposée de circulation et se retrouve bloqué par une voiture qui, elle, est dans le bon axe.
Les deux policiers se portent rapidement à la hauteur du conducteur pour l'interpeller mais celui-ci fait marche-arrière toute et manque de renverser les deux fonctionnaires.
La Renault 11 disparaît encore dans la circulation quelques instants, lorsque les ADS la repèrent de nouveau, bloquée par les voitures qui attendent le feu vert. Cette fois, les policiers en scooter se divisent : l'un se place à l'avant de la voiture, l'autre à l'arrière. L'automobiliste n'en fait rien. Il commence par verrouiller ses portières avant d'entamer une nouvelle marche-arrière et, cette fois, il renverse l'un des cyclomoteurs de la police.
Cinq jours d'interruption du travail
Le pilote est légèrement blessé au mollet. L'autre ADS, lui, essaie toujours de stopper la voiture folle et brise la vitre côté conducteur : en retirant la clé du contact et serrant le frein à main, il est frappé d'un coup de poing au poignet. Examiné par un médecin-légiste, il a cinq jours d'interruption totale du travail (ITT).
Le conducteur est toutefois maîtrisé. Menotté, il n'oppose plus de résistance et se laisse conduire à l'hôtel de police où l'éthylomètre auquel il est soumis affichera un taux de 1,86 gramme d'alcool par litre de sang. Hier encore, cet habitant de Bouville dans le canton de Pavilly était en garde à vue. Il pourrait être déféré devant le parquet de Rouen ce matin.
source : Paris Normandie (09 avril 2010)
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