Les deux hommes qui ont renversé un policier lors d'un contrôle routier ont été mis en examen. Le policier se trouvait toujours, vendredi matin, dans un état critique.
Sarkozy s'est rendu à l'hôpital de Marseille. (AFP)
Les deux hommes, qui ont renversé un policier à Tarascon (Bouches-du-Rhône) dans la nuit du 2 au 3 mars, ont été mis en examen par un juge d’instruction d’Aix-en-Provence, a-t-on appris vendredi 5 mars de source judiciaire, alors que le policier se trouvait toujours, vendredi matin, dans un état critique. Les deux hommes ont été écroués dans la nuit de jeudi à vendredi, a précisé la source judiciaire. Le parquet avait requis leur mise en détention.
"Tentative d’homicide volontaire"
Le magistrat a retenu à l'encontre du premier les faits de "défaut de permis, refus d'obtempérer après avoir fait usage de stupéfiants et défaut d'assurance". L'homme et conducteur du véhicule, un habitant de Miramas (Bouches-du-Rhône), âgé de 28 ans, avait été interpellé immédiatement après les faits, tôt mercredi matin.
L’autre suspect, âgé de 26 ans, avait été interpellé un peu plus tard, dans la commune de Miramas. De nationalité algérienne, il est titulaire d’un permis de séjour temporaire. La justice a retenu contre lui la qualification de "tentative d’homicide volontaire". Initialement passager du véhicule, il aurait intentionnellement reculé sur le policier, car il ne parvenait pas à s’échapper.
"Il reconnaît avoir participé à la virée nocturne mais dit qu’il ne savait pas ce qui est arrivé au policier", a indiqué le procureur de la République de Tarascon, Christian Pasta, qui a qualifié ses propos de "totalement invraisemblables".
"La plus grande sévérité"
Les deux hommes circulaient dans une Clio, lorsqu'ils ont violemment renversé un policier, qui a été grièvement blessé. L'agent, âgé de 35 ans, marié et père de deux enfants, effectuait un contrôle routier à Tarascon, lorsque la voiture mise en cause a refusé d'obtempérer.
Le président de la République Nicolas Sarkozy, en visite jeudi à Marseille et à Marignane, s'est rendu au chevet du policier. Il a promis "la plus grande sévérité pour ces assassins". Vendredi matin, le pronostic vital de la victime, qui se trouve à l'hôpital Nord, était engagé.
Les deux suspects avaient déjà été condamnés par le passé, le premier à neuf reprises, notamment pour défaut de permis de conduire, usage de stupéfiants et vol aggravé, le second, plusieurs fois, pour infraction à la législation sur les stupéfiants
source : Le Nouvel Observateur (05 mars 2010)
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