Trente affaires pour délits routiers étaient examinées hier devant le tribunal correctionnel, l'audience du lundi étant réservée à ce type d'infractions et, sur ce nombre, 26 étaient liés à des problèmes d'alcool au volant. Jugé en comparution immédiate pour avoir frappé un policier lors d'un contrôle, le prévenu, un homme âgé de 30 ans, était sous l'emprise d'un état alcoolique lorsque les faits se sont produits le 8 septembre dernier à Dijon.
Il était 20 h 45, les policiers procédaient à des vérifications d'identité ; le prévenu, au passé lourd de plusieurs condamnations pour des faits similaires, n'avait pas de papiers sur lui, de plus, il était alcoolisé, son comportement et sa voix pâteuse le laissaient aisément supposer.
Dix à 12 canettes
Un véhicule supplémentaire fut appelé mais le jeune homme, n'admettant pas ce contrôle, se mit à s'agiter. Lors de son transport à l'hôpital, il décocha un coup de pied dans le ventre du policier puis, à l'hôpital, sur le brancard, un coup de tête au même policier, faits attestés par le fonctionnaire et une infirmière. A la barre, l'homme a dit ne se souvenir de rien « tellement j'étais saoul ». La partie civile a fait valoir « sa terrible agressivité, son rapport difficile à la loi ». La défense n'a pas contesté mais a mis l'accent surtout sur « la nécessité de soins ; ce soir-là il avait bu 10 ou 12 canettes. Il est, bien sûr, nécessaire d'indemniser la victime mais le prévenu a d'évidents problèmes avec l'alcool et une mise à l'épreuve serait la bonne solution ». « Les forces de l'ordre doivent être respectées » a insisté de son côté le ministère public qui a requis cinq mois de prison et maintien en détention. Jugement du tribunal : trois mois de prison avec sursis, mise à l'épreuve pendant deux ans, obligation de se soigner, d'indemniser le policier, présent à l'audience, à hauteur de 400 euros.
source : Le Bien Public (13 septembre 2005)
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