Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




dimanche 22 décembre 2013

Le Touquet (62) : deux ans et demi de prison ferme pour celui qui avait renversé des policiers

« Je ne voulais pas renverser les policiers, j’ai confondu la marche arrière avec la première. » C’est le leitmotiv invoqué par le prévenu lors de l’audience de renvoi de comparution immédiate. Pourtant, dans la nuit du 24 au 25 novembre, deux policiers du Touquet ont eu peur.
L’agression a eu lieu en pleine rue Saint-Jean, au niveau du magasin Gant, dans la nuit du 24 au 25 novembre.


Cette affaire commence par un simple contrôle routier. Les policiers aperçoivent deux individus debout près d’une BMW, stationnée à cheval sur le trottoir et la chaussée. À l’approche des fonctionnaires, les deux personnes montent précipitamment dans la voiture.

« Les choses sont allées très vite, dira l’un des agents. Alors que je me trouvais à côté de la portière ouverte, j’ai demandé au chauffeur de me présenter les papiers. Il m’a répondu d’un ton narquois : eh chef, tu sais bien que les mecs comme nous, on n’a jamais de papiers. J’ai compris que les choses allaient dégénérer. J’ai insisté pour les papiers mais il a vite mis le contact et il est parti en marche arrière alors que je me trouvais à moitié dans l’habitacle. Étant bloqué entre la portière et le mur, je n’ai pu que suivre le mouvement de la voiture en reculant. Mais il a répété cette action à trois reprises et j’ai chuté sur le trottoir. La portière est passée au-dessus de moi et j’ai senti la roue effleurer ma tête. Ensuite, le chauffeur a pris la fuite pendant que je perdais connaissance. »

on collègue poursuit : « J’ai moi aussi été renversé mais j’ai pu me relever et faire un appel radio. Je n’ai pas cherché à rattraper la voiture en fuite, j’ai porté secours à mon collègue inanimé. »

Les fonctionnaires de la brigade anticriminalité de Boulogne se rendent sur place. Sur la route, ils croisent deux piétons qui semblent correspondre aux signalements. Les individus prennent la fuite. Un seul, le prévenu, sera interpellé au moment où il jette dans le talus les clés de la BMW.

« Lorsque je me suis fait interpeller, je ne savais même pas ce qui s’était passé »

Conduit au commissariat, Camille Bouvinet, 25 ans, sans profession, sera soumis au test d’alcoolémie qui va révéler, près de deux heures après les faits, un taux de 1,86 gramme d’alcool par litre de sang, avec des traces de stupéfiants. De plus, le prévenu n’est pas titulaire du permis et la voiture n’est pas assurée. Durant les premières auditions, l’individu feint l’amnésie : « J’ai consommé un peu d’alcool, après je ne me souviens de rien. Je ne sais même plus comment je suis arrivé au Touquet. » Peu à peu, il retrouve ses esprits : « Je me suis énervé lorsque le policer m’a demandé mes papiers, j’ai compris que c’était mal barré car je me savais en infraction. Mon but c’était de prendre la fuite, pas d’écraser un policier. » Difficile, en effet, de nier des faits qui ont été filmés par le système de vidéosurveillance de la ville…

« Pourtant, vous avez bien failli écraser un policier ! », s’agace le président. « Dans la précipitation, j’ai confondu la première avec la marche arrière. Je m’en suis rendu compte et j’ai essayé à trois reprises de passer la première sans résultat. Puis, je n’ai pas demandé mon reste, je suis parti sans savoir qu’un policier était au sol. J’ai laissé la voiture et avec mon copain nous avons continué à pied. » « Vous avez pris la fuite sans vous rendre compte des conséquences, pourtant vous avez regardé le policier au sol avant de refermer la porte. Vous avez bien dû vous rendre compte qu’il ne pouvait pas se dégager ? » « J’ai rien vu, je voulais prendre la fuite. Un policier c’est un homme, un père de famille et il n’allait pas se jeter sous mes roues pour m’empêcher de fuir. Je n’ai jamais voulu l’écraser. Lorsque je me suis fait interpeller, je ne savais même pas ce qui s’était passé. »

Maintien en détention

« Maintenant il le sait, dira maître Hamani, avocat des parties civiles. S’il n’a pas voulu tuer mes clients, il a au moins voulu les empêcher de faire leur travail. » C’est ce que retiendra le parquet à l’encontre du prévenu, déjà connu de la justice à 4 reprises. Il requiert une peine de 5 ans de prison, dont 1 an avec sursis mise à l’épreuve. Après l’intervention de maître Krysch pour la défense, le tribunal condamne le prévenu à deux ans et six mois de prison ferme et ordonne le maintien en détention. Les deux policiers se voient dédommager à hauteur de 1 900 € chacun.
source : La Voix du Nord (21 décembre 2013)

samedi 21 décembre 2013

France : Les policiers victimes de délinquants de plus en plus violents

Une note de la Sécurité publique, publiée jeudi, pointe la multiplication des blessures sur les policiers. Même lors d'interventions a priori banales, les confrontations sont de plus en plus violentes.

C'est peut-être le prix de la sécurité, mais l'addition est un peu trop salée au goût des policiers. Dans une note d'information publiée jeudi, la Direction Centrale de la Sécurité Publique liste une série d'interpellations violentes survenues en moins d'une semaine.

Elle dresse le bilan : huit policiers blessés sur des interventions en apparence banales. A Nice par exemple, l'arrestation de cambrioleurs a viré au rodéo. Un fuyard a projeté sa voiture sur des policiers, écrasant au passage la jambe d'un fonctionnaire.

Mercredi soir à Nîmes un policier de la BAC a eu la cheville écrasée par un mari violent, qui a foncé avec sa voiture sur les policiers venus l'interpeller. Pas moins de 17 coups de feu ont été tirés par les hommes de la BAC pour tenter d'arrêter la voiture du fuyard, qui avait à portée de main un pistolet automatique, une grenade et un fusil de chasse.

La note d'information insiste sur ses confrontations quotidiennes de plus en plus violentes. Les dernières statistiques le confirment d'ailleurs. En 2012, plus de 5.000 policiers ont été blessés en service : un chiffre en hausse de 12% par rapport à l'année précédente.
source : RTL (20 décembre 2013)