Les audiences du tribunal correctionnel de Charleville-Mézières, voient souvent comparaître des prévenus à qui il est reproché des conduites en état d'ivresse. Mais surtout, de plus en plus fréquemment, des insultes proférées à l'encontre des forces de l'ordre.
C'est ce qui s'est produit, s'agissant de Nicolas Perchat, 30 ans, qui a été jugé ce jeudi. Il avait été repéré le 3 décembre dernier par une patrouille de police, alors qu'il roulait au volant de sa Ford Scorpio, vers 9 h 15, rue de l'Europe. Or les fonctionnaires de police, qui le connaissent, étaient bien placés pour savoir qu'il était sous le coup d'une suspension de permis, le lui ayant retiré pour un problème d'ivresse, quelque temps auparavant.
Son interception se passa sans difficulté particulière et le contrevenant accepta, de plus ou moins bonne grâce, de monter dans le fourgon pour être ramené au commissariat. Malheureusement, les choses n'allèrent pas tarder à se gâter. Car à peine avait-il été emmené, que sa copine alertait sa mère. Laquelle, faisant ni une ni deux, débarquait telle une furie avenue Jean-Jaurès, un marmot dans les bras, au moment même où « son » Nicolas y arrivait avec son escorte.
Telle une harpie hystérique, elle se jetait sur les policiers, en les insultant abondamment. Ce qui lui valait, naturellement, d'être repoussée. Un geste qui provoquait alors un déchaînement de violence de la part du fils. Lequel non seulement abreuvait à son tour de graves injures les fonctionnaires, mais surtout retournait cruellement le pouce d'une policière - lui provoquant une entorse et une ITT de 32 jours ! - jusqu'à ce qu'évidemment, il soit maîtrisé. Et que sa mère soit invitée à mettre une sourdine et à s'évacuer sans délai, sous peine d'être poursuivie elle aussi.
Me Emeric Lacourt, intervenant pour les policiers outragés et blessés, a stigmatisé, comme le substitut l'a fait après lui, le comportement « inadmissible » de Nicolas, surtout à partir du moment où il s'est senti soutenu par sa mère, l'avocat sollicitant, dès lors, de lourds dommages-intérêts pour ses clients.
Me Patrick Manil, qui défendait l'automobiliste rebelle, a admis que la maman, en effet, aurait « mieux fait de ne pas s'en mêler », demandant toutefois au juge de comprendre la réaction de Nicolas, lorsqu'elle avait été écartée sans ménagement. Mais il s'est surtout déclaré outré qu'on ait pu accorder un mois d'ITT pour un malheureux pouce retourné !
En fin de compte, Nicolas a été condamné à deux mois de prison avec sursis et à 140 heures de travaux d'intérêt général, à effectuer dans les dix-huit mois, pour lui faire toucher du doigt les réalités de la fonction publique, ainsi que l'avait suggéré le substitut. Il devra également verser 800 € à la policière blessée, sous réserve d'une expertise médicale complémentaire et 200 € à l'autre policier insulté.
source : L'Union (06 mars 2009)
2 commentaires:
en attandant, on ne dit pas que j'ai été aussi frapper et que j'avais une belle bosse sur le front quand j'ai été projeté dans la barriere des escaliers et qu'ils ont refusés de prendre ma plainte. mais bon je ne me sent pas rassurer quand je vois je vois des policiers qui demande 1 mois d'ITT pour un malheureu pouce (ils auraient pus l'installer sur un autre poste). et aussi que l'on demande 200 euros pour une insulte que je n'ai meme pas proliféré. bref , la police est-elle vraiment aussi efficace? dans l'histoire ce qui me fait le plus mal ce n'est pas les coup, c'est le fait d'etre depouillé de mon argent par la police. aussi ,si la camera du commissariat était fonctionnelle, on aurait le fin mot de l'histoire. A BON ENTENDEUR.
On ne va pas pleurer ici sur ton pauvre sort
Un total soutien aux collègues
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