Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




mardi 13 septembre 2005

Dijon (21) : Coups de pied et de tête contre un policier

Trente affaires pour délits routiers étaient examinées hier devant le tribunal correctionnel, l'audience du lundi étant réservée à ce type d'infractions et, sur ce nombre, 26 étaient liés à des problèmes d'alcool au volant. Jugé en comparution immédiate pour avoir frappé un policier lors d'un contrôle, le prévenu, un homme âgé de 30 ans, était sous l'emprise d'un état alcoolique lorsque les faits se sont produits le 8 septembre dernier à Dijon.
Il était 20 h 45, les policiers procédaient à des vérifications d'identité ; le prévenu, au passé lourd de plusieurs condamnations pour des faits similaires, n'avait pas de papiers sur lui, de plus, il était alcoolisé, son comportement et sa voix pâteuse le laissaient aisément supposer.

Dix à 12 canettes

Un véhicule supplémentaire fut appelé mais le jeune homme, n'admettant pas ce contrôle, se mit à s'agiter. Lors de son transport à l'hôpital, il décocha un coup de pied dans le ventre du policier puis, à l'hôpital, sur le brancard, un coup de tête au même policier, faits attestés par le fonctionnaire et une infirmière. A la barre, l'homme a dit ne se souvenir de rien « tellement j'étais saoul ». La partie civile a fait valoir « sa terrible agressivité, son rapport difficile à la loi ». La défense n'a pas contesté mais a mis l'accent surtout sur « la nécessité de soins ; ce soir-là il avait bu 10 ou 12 canettes. Il est, bien sûr, nécessaire d'indemniser la victime mais le prévenu a d'évidents problèmes avec l'alcool et une mise à l'épreuve serait la bonne solution ». « Les forces de l'ordre doivent être respectées » a insisté de son côté le ministère public qui a requis cinq mois de prison et maintien en détention. Jugement du tribunal : trois mois de prison avec sursis, mise à l'épreuve pendant deux ans, obligation de se soigner, d'indemniser le policier, présent à l'audience, à hauteur de 400 euros.

source : Le Bien Public (13 septembre 2005)

mardi 30 août 2005

Roanne (42) : un policier blessé lors d'une interpellation mouvementée

Un policier a eu une côte cassée et un autre a été plus légèrement blessé lors d'une intervention mouvementée dimanche matin, rue Victor-Basch, à Roanne. Il était 2 heures lorsque des policiers se sont rendus dans cette rue où venait de se dérouler une bagarre. À leur arrivée, ils ont découvert un individu ivre, le visage en sang. Ils ont décidé de le de conduire au commissariat. Un autre individu, présent sur les lieux, dans un état d'excitation avancée, s'est opposé verbalement avec véhémence à ce transfert avant de briser le pare-brise arrière d'une voiture d'un coup de poing pour signifier son mécontentement. Le ton est monté, les policiers ont été insultés puis violemment pris à partie par un groupe d'une dizaine d'hommes arrivés sur les lieux. Un policier poussé s'est retrouvé au sol, un autre a été plaqué contre le mur. Les fonctionnaires devront finalement faire usage de bombes lacrymogènes pour se sortir de ce guêpier et rejoindre le commissariat où l'individu sera placé en cellule de dégrisement. Le second protagoniste du premier acte de cette affaire sera interpellé un peu plus tard à l'hôpital de Roanne où il était allé se faire soigner et placé lui aussi en cellule de dégrisement. Il sera poursuivi le 14 octobre devant le tribunal de Roanne pour dégradations volontaires. Les protagonistes du second acte sont en cours d'identification, ils devront prochainement répondre de violences à agents de la force publique.

source : Le Progrès de Lyon (30 août 2005)

samedi 27 août 2005

Alençon (61) : Prison ferme pour un jeune Alençonnais

Recel, outrage et rébellion

Après s'être emparé du véhicule de leur victime, deux jeunes Alençonnais, dont un mineur, ont été arrêtés par la police, non sans mal. Jugé en comparution immédiate, le majeur a été écroué.
Jeudi 25 août, vers 3 h du matin, une patrouille de police est amenée à s'intéresser aux quatre occupants d'un véhicule qui vient de faire le plein dans une station service alençonnaise. Visiblement, ces derniers n'ont pas les moyens de payer.

La police, sur les lieux, procède à un contrôle. Non sans mal. Le passager avant et un passager arrière, sous l'empire de l'alcool, vont insulter les policiers et se rebeller, blessant quatre fonctionnaires. De son côté, le conducteur, visiblement terrorisé, se tait tandis que le troisième passager (un des majeurs) ne bouge pas.

Retour en arrière. Peu de temps avant, le propriétaire du véhicule avait rencontré dans la soirée deux connaissances (deux majeurs dont un qui sera mis hors de cause plus tard). Après quelques tours en ville, un des passagers demande au conducteur de se rendre à Perseigne. Là-bas, nouvelle rencontre, avec un mineur cette fois, qui s'installe aussi dans la voiture. Très vite, ce dernier force le conducteur à lui laisser le volant. Puis entame un véritable « rodéo », heurtant divers obstacles et occasionnant de nombreux dégâts au véhicule. La panne d'essence guette et le mineur redonne le volant au propriétaire pour aller à la station-service. On connaît la suite.

Jugé ce vendredi en comparution immédiate, l'un des majeurs _ le passager qui frappé le conducteur et qui a nié tout en bloc, malgré le témoignage de la pompiste et du propriétaire du véhicule_, a été reconnu coupable de recel de vol, outrage et rébellion en réunion. Il a été condamné à quatre mois de prison dont deux avec sursis et obligation d'effectuer cent vingt heures de travail d'intérêt général. Il a été écroué. Quant au mineur, il a été présenté au juge des enfants.

source : Ouest France (27 août 2005)

mardi 26 juillet 2005

Lyon (69) : huit mois de prison pour le mari irascible

Après avoir molesté son épouse il s'en était pris aux policiers venus le maîtriser

Choukri, 40 ans, a beau faire des efforts pour travailler, il n'a visiblement pas résolu son problème avec la boisson. Déjà condamné à plusieurs reprises pour des conduites en état alcoolique, il a particulièrement le vin mauvais quand on vient lui demander des comptes comme en témoigne une sanction récente pour rébellion sur son casier judiciaire. Vendredi soir, peu après 22 heures, son épouse et mère de ses quatre enfants a appelé les services de police à la suite de violences qu'elle venait de subir dans leur appartement de la rue Félix-Faure dans le troisième arrondissement. L'équipage s'étant rendu sur place a eu toutes les peines du monde à calmer l'individu qui, refusant de se laisser embarquer, a distribué les coups, blessant trois gardiens de la paix et outrageant un quatrième en le menaçant de mort. Jugé dans le cadre des comparutions immédiates, il a été hier condamné à 8 mois de prison et à verser des dommages et intérêts à ses victimes.

source : Le Progrès de Lyon (26 juillet 2005)

mercredi 13 juillet 2005

Reims (51) : Course-poursuite en ville - trois mois ferme

Lundi, vers 17 h 45, à l'occasion d'une patrouille rue Voltaire à Reims, des policiers repèrent un conducteur qui démarre en trombe. Ils décident de le contrôler et à l'aide du « deux tons » et du gyrophare, lui font signe de s'arrêter. Mais l'homme n'est pas de cet avis, il poursuit sa route à toute vitesse jusqu'à la rue des Augustins, non loin de son domicile.
Rattrapé par les policiers, le conducteur refuse de donner son identité. Quand les policiers tentent de le menotter, il se rebelle et porte des coups tout en injuriant les trois fonctionnaires de police. Finalement, cinq policiers seront nécessaires pour maîtriser l'homme qui se débat copieusement. Deux des policiers auront finalement des incapacités de travail de 1 et 6 jours.
Poursuivi pour violences volontaires, outrages envers des fonctionnaires de police, rébellion et - pour couronner le tout - conduite sans permis, Lionel Escotte (39 ans) était jugé hier par le tribunal correctionnel de Reims selon la procédure de comparution immédiate. « Je suis en dépression, j'ai plein de problèmes. » s'est plaint le prévenu. « Je touche 400 euros pour ma concubine, les trois enfants et moi ». A la suite d'une électrocution qui s'est produite en février dernier, Lionel Escotte est en arrêt maladie.

Accident du travail

Son casier judiciaire ne parle pas en sa faveur puisque - comme le note le président - il porte mention de 30 condamnations « malgré les effacements automatiques dûs aux différentes amnisties ! ». Lionel Escotte, qui « regrette » les faits qui se sont déroulés lundi en fin d'après-midi, affirme que « depuis deux ans », il fait « tout pour s'en sortir ».
Le substitut du procureur de la République a requis sept mois de prison dont trois assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve avec obligation de se soigner, de travailler. Le ministère public a demandé au tribunal de placer le prévenu sous mandat de dépôt. « La conduite de Lionel Escotte a été intolérable. Aujourd'hui, il a l'air calme mais le jour des faits, il était acharné. Or les policiers ne sont pas responsables de ses problèmes personnels. ».
Me Chauveaux a mis en avant le fait que Lionel Escotte n'a « pas fait parler de lui depuis deux ans » et ses « efforts pour sortir de la délinquance, qui ont malheureusement été mis à mal par un accident du travail puis une dépression ». Pour l'avocat, le prévenu « a besoin de soutien et d'un suivi médical et social. »
Le tribunal a condamné Lionel Escotte à trois mois de prison ferme. Il devra verser 400 € de dommages et intérêts à un policier qui s'est constitué partie civile. Le tribunal a ordonné le placement en détention du prévenu dès hier soir.

source : L'Union (13 juillet 2005)

mardi 5 juillet 2005

Evreux (27) : Le fuyard fonce sur les policiers

Au volant d'une voiture volée, il avait tenté d'échapper aux policiers, n'hésitant pas à les percuter en dernier recours. Il a été jugé en comparution immédiate.

L'auteur d'un vol de voiture qui avait tenté d'échapper à des policiers à Evreux jeudi soir et avait percuté leur véhicule à Acquigny, a été condamné hier à une peine de prison ferme par le tribunal d'Evreux, dans le cadre d'une comparution immédiate.
Les faits se sont produits vers 20 h, jeudi. Deux fonctionnaires de la brigade anticriminalité (Bac) d'Evreux repèrent une voiture signalée volée et tentent d'intercepter le conducteur. Ce dernier prend la fuite au volant de la Peugeot 307 et les entraîne dans une course folle à travers les rues du quartier de Nétreville. Il s'engage ensuite sur la RN 154 en direction de Louviers.

A 190 km/h puis à pied

Lancé à près de 190 km/h, voyant qu'il ne parvient pas à semer les policiers, il prend la sortie d'Acquigny et se retrouve bloqué par ses poursuivants à un rond-point. Il tente alors le tout pour le tout, et fonce sur la voiture des fonctionnaires. La collision l'immobilise. Les deux policiers sont commotionnés, l'un d'eux fait d'ailleurs l'objet d'un jour d'ITT.
Pour autant, le malfaiteur ne désespère pas et reprend la fuite, à pied cette fois. Les policiers de la Bac sont rejoints par des gendarmes et des fonctionnaires de police de Louviers. Ces derniers retrouvent le fuyard caché dans un fourré. Il est interpellé et placé en garde à vue.
Présenté samedi au parquet d'Evreux, ce jeune ébroïcien est placé en dépôt temporaire jusqu'à sa comparution devant la justice, hier après-midi. Il répondait de violence volontaire sur personnes dépositaires de l'autorité publique avec arme par destination (la voiture volée), mise en danger de la vie d'autrui, refus d'obtempérer, défaut de permis de conduire, dégradation de bien privé et public (les deux voitures) et recel de véhicule volé. Agé de 19 ans, multirécidiviste, il écope de 12 mois de prison ferme.

source : Paris Normandie (05 juillet 2005)

mardi 15 mars 2005

Auxerre (89) : il se bat avec un policier

Le 17 février dernier, lors d’un contrôle de vitesse effectuée par la brigade motorisée au rond-point de Chablis, un fourgon a été pris à 116 km/h au lieu de 70. Le conducteur du véhicule ne s’est pas arrêté. Après avoir pris la fuite, il a abandonné le véhicule route d’Augy et est parti en courant dans les bois. L’individu, rattrapé par un policier, n’était pas décidé à se laisser faire et à commencer à se battre avec le policier.

Alors qu’il mettait les mains dans ses poches, le fonctionnaire de police, craignant que l’homme ne soit armé, a sorti son arme. Une arme dont le fuyard a essayé de s’emparer avant de reprendre la fuite et d’aller se réfugier au beau milieu du camp des gens du voyage.
Quelques jours plus tard, le même homme, connu des services de police et sous le coup d’un mandat de dépôt et d’une fiche de recherche, a été interpellé dans la région de Meaux après avoir volé un camion à Chablis. Passé en comparution immédiate jeudi dernier, il a été incarcéré. Alors que le policier agressé l’avait formellement identifié, les forces de l’ordre sont allées le chercher en prison.
Placé en garde à vue, il a reconnu l’excès de vitesse et le délit de fuite, mais a minimisé la bagarre avec le policier, tout de même arrêté quatre jours en raison d’une blessure à la main. L’individu a réintégré la maison d’arrêt en attendant sa convocation devant le tribunal correctionnel d’Auxerre pour le 24 mai.

source : L'Yonne Républicaine (15 mars 2005)

Vénissieux (69) : incidents lors d'une arrestation

Deux policiers ont été blessés et six jeunes gens placés en garde à vue

Une interpellation a dégénéré, samedi après-midi à Vénissieux, où plusieurs jeunes gens s'en sont pris à une patrouille de police. Dans un premier temps, des policiers sont intervenus rue Gaston Monmousseau, aux Minguettes, où un jeune homme venait de dégrader une voiture en stationnement. Interpellé, le jeune homme a alors appelé à la rescousse des jeunes gens du quartier, qui ont commencé à jeter divers projectiles sur les fonctionnaires. Deux d'entre eux ont été blessés, l'un subissant dix jours d'ITT et l'autre un jour.
Des renforts appelés sur les lieux ont procédé à six interpellations. Quatre mineurs et deux majeurs ont été placés en garde à vue. Les mineurs ont été remis en liberté, et les deux majeurs déférés hier au parquet.

source : Le Progrès de Lyon (15 mars 2005)

vendredi 30 avril 2004

Argenteuil (95) : Trente ans de réclusion pour avoir tiré sur un commissaire

Un visage lisse et figé. Un regard sombre et fixe. Aucun regret.
Ali Abed n'a pas changé. Deux ans après avoir été condamné à trente ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Pontoise pour avoir tiré sur un commissaire de police, cet homme de 54 ans a été condamné hier soir à la même peine, assortie cette fois de dix-huit ans de sûreté, par les jurés de la cour d'assises d'appel de Versailles (Yvelines). Ainsi s'achève une affaire commencée le 25 septembre 2000 dans un taudis de la rue Henri-Barbusse à Argenteuil. Ce matin-là, à l'aube, six policiers dont le commissaire Stéphane Lapeyre, 28 ans, assistés d'un serrurier se présentent au domicile d'Ali Abed. Il est environ 6 h 30. L'homme n'est pas un inconnu pour les policiers. Condamné pour meurtre en 1984, il est cette fois sous le coup d'une procédure pour outrage à magistrat et d'un arrêté d'expulsion du territoire. Pendant près de trois quarts d'heure, les policiers tambourinent à la porte en acier d'Abed pour signaler leur présence. Le serrurier doit utiliser un pied-de-biche puis une barre à mine pour enfin tordre la porte. Il est 7 h 15. Le commissaire Lapeyre prévient une dernière fois : « Abed, on entre. » Une fraction de seconde plus tard, Ali Abed tire trois fois avec son fusil à pompe calibre 12. Le commissaire est traversé de part en part par un projectile qui l'a atteint au thorax, malgré la présence de son gilet pare-balles. Grièvement blessé, il est transporté dans le coma vers l'hôpital Beaujon. Il ne survivra qu'au prix d'un véritable « miracle médical », comme l'ont rappelé les experts. Pendant ce temps, Ali Abed se retranche dans son deux-pièces. Il faudra l'intervention du Raid et du consul d'Algérie pour obtenir sa reddition quelques heures plus tard.
Depuis, l'accusé n'a cessé de s'opposer aux évidences : les experts en balistique, les policiers, les témoins, tout le monde ment ; sauf lui. Deux ans d'instruction, deux procès d'assises n'auront jamais fait vaciller ces 100 kg de certitudes aveugles. Décrit comme un « psychorigide » à tendance paranoïaque, « Ali le Fou », comme il était surnommé avant même de tirer sur un policier, n'est pas dément au sens juridique du terme. Il dispose d'ailleurs d'une mémoire prodigieuse des dates et des noms. Mais toute sa vie est marquée par son mépris des institutions et sa volonté quasi maladive d'avoir raison envers et contre tous. Comme lorsqu'il est convoqué en 1997 par la directrice de l'école de deux de ses filles. Soupçonné de les avoir battues, il s'énerve et menace de mort la fonctionnaire avant de mettre son bureau à sac. Le dossier déborde aussi de courriers de menaces à l'encontre des magistrats ou de la Ddass, qui s'est occupée du placement de quelques-uns de ses douze enfants. Quelques années plus tôt, il a déclaré un de ses fils à l'état civil sous le triple prénom de Saddam Hussein Kadhafi. Une provocation ultime et irresponsable. « Vous êtes une caricature enferrée dans une défense pitoyable », a tonné hier l'avocat général Jacqueline Amara, qui a requis la réclusion criminelle à perpétuité. Dès les premières secondes de son audition sur les faits hier, Ali Abed s'était empressé de dire, le visage impassible et la voix monocorde : « Je plaide non coupable. » Une formule qui résume tout son état d'esprit. Et toute sa vie.

source : Le Parisien (10 avril 2004)

mercredi 7 avril 2004

L'Haÿ-les-Roses (94) : L'interpellation tourne mal

Au départ, les policiers tentent de retrouver un jeune conducteur de scooter qui s'était soustrait à un contrôle à L'Haÿ-les-Roses. A l'arrivée, deux policiers ont été blessés, trois individus interpellés, dont deux seront jugés le 26 avril pour une intervention d'une rare violence contre les policiers. Après la fuite de Yoan, 15 ans, les policiers circulent en cherchant le mineur et son deux-roues.
A 21 h 30, ils s'arrêtent près d'un groupe de jeunes, quartier des Douviers. Le policier qui conduit, lui, fait le tour et aperçoit un jeune poussant un scooter. Il descend, va à sa rencontre : nouvelle fuite. Mais coincé dans l'impasse, le jeune qui a démarré son deux-roues fait demi-tour et fonce sur le policier avant de chuter. Avec difficulté, et essuyant des coups, le fonctionnaire parvient finalement à l'immobiliser. Mais Yoan appelle ses amis de la cité. Arrivent Sofiane et Kamel, deux frères. Insultes, crachats, jet de pierres, puis coups de pied se succèdent sur la personne du policier qui ne lâche pas sa proie. Kamel ramasse alors une barre de fer et tente de frapper le représentant de l'ordre qui réplique du pied. Ses deux collègues fonctionnaires arrivent alors et plaquent les deux frères contre un grillage. Nouvelles insultes et menaces de mort : « On va vous calibrer. » Appel aux copains de la cité et nouveaux jets de pierres. Les policiers répliquent par des grenades lacrymogènes en attendant les renforts. Finalement, les trois agresseurs arrivent à fuir. Ils seront retrouvés, interpellés et déférés au tribunal qui a renvoyé leur jugement au 26 avril. Kamel a été incarcéré. Sofiane, qui a échappé deux fois aux policiers lors de son interpellation le dimanche, a été remis en liberté. Yoan a reçu une convocation. Le policier conducteur, lui, a subi une incapacité de travail de quatre jours.

source : Le Parisien (07 avril 2004)