Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




dimanche 11 janvier 2015

Carcassonne (11) : Pompiers et policiers pris pour cible

C'était une intervention classique, comme ils en font des dizaines par an. Mais dans la nuit de vendredi à samedi, les sapeurs-pompiers et les policiers de Carcassonne ont été accueillis rue du Pont-Vieux sous des jets de projectiles, accompagnés de menaces racistes.

Il est un peu plus de 2h30 du matin. D'un petit immeuble de deux étages faisant l'angle entre les rues du Pont-Vieux et des Trois-Couronnes, s'échappe une épaisse fumée du logement situé au premier étage. Arrivés quelques minutes avant les pompiers, les policiers ont déjà établi un périmètre de sécurité. C'est alors qu'à une cinquantaine de mètres de là, depuis la résidence HLM du Pont-Vieux, fusent des cris. Puis un «sale Français» suivi d'un «Allah akbar» lancé depuis un balcon avant le jet de plusieurs bouteilles de verre. L'une d'elles va même toucher un policier à la tête, le blessant légèrement. Le fonctionnaire sera directement transporté, quelques minutes plus tard, par ses collègues jusqu'à l'hôpital de Carcassonne, avant qu'une équipe de la BAC ne soit appelée en renfort. Et c'est sous la protection de leurs boucliers et de leurs armes de poing que les fonctionnaires vont investir la résidence sociale, pour interpeller, non sans mal, trois jeunes gens âgés de 18, 19 et 20 ans.

Immédiatement placé en garde à vue, le trio répond depuis hier aux questions des enquêteurs. Le procureur de la République, Vincent Auger, pourrait dès aujourd'hui décider d'une prolongation de la garde à vue en vue d'un déferrement dès demain matin au parquet. Selon le magistrat, les trois jeunes gens «qui avaient un peu bu» ont également «des antécédents judiciaires».

De son côté, le service départemental d'incendie et de secours a déposé une plainte au commissariat, hier, en tout début d'après-midi.

source : La dépêche.fr (11 janvier 2015)

Saint-Brieuc (22) : Un policier blessé

Ce matin, un policier a été blessé dans la rue des Trois-frères-Le-Goff à Saint-Brieuc par un homme qu'il tentait d'interpeller après une bagarre.

Ce samedi, à 5 h du matin, un policier a été frappé d'un coup de pied lors d'une intervention dans la rue des Trois-frères-Le-Goff à Saint-Brieuc. Le médecin a prescrit une incapacité de travail de trois jours à ce dernier qui intervenait à la suite d'une bagarre à la sortie d'une discothèque.

Le Briochin de 23 ans qui avait plus de deux grammes d’alcool par litre de sang a été placé en garde à vue. Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel le 9 février. Il était déjà convoqué ce jour-là pour une affaire de vol.

source : Ouest France (10 janvier 2014)

jeudi 8 janvier 2015

Clarissa Jean-Philippe, 25 ans, la policière tuée à Montrouge (92)

Morte à 25 ans en exerçant un métier qu’elle apprenait encore. A l’heure où les enfants partaient à l’école, où les habitants de Montrouge se rendaient à leur travail, Clarissa Jean-Philippe est morte, tuée sur la voie publique, jeudi 8 janvier.

Un agent de la voirie a également été grièvement blessé par l’agresseur, qui a ouvert le feu sur eux à l’arme automatique alors qu’ils intervenaient sur un accident de la circulation, vers 8 h 15, avant de prendre la fuite. La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête.

Clarissa Jean-Philippe était en mission pour cette ville réputée paisible des Hauts-de-Seine. « Elle s’était rendue avec un de ses collègues sur un accident de voiture et gérait la circulation à quelques mètres du lieu de l’accrochage », rappelle David Merseray, vice-président de la CFTC police municipale. C’est là qu’elle a été visée. Arrivés très rapidement sur place, les secours n’ont pas réussi à la ranimer, en dépit de soins très intensifs. Son décès a été annoncé en milieu de matinée.

La jeune femme n’avait qu’un pied dans la vie active. Elle était encore stagiaire et le maire (UDI), Jean-Loup Metton, avoue qu’il la connaissait encore très peu. Reçue au concours d’agent de police municipale quelques mois auparavant, elle avait quitté la Martinique pour venir se former à l’école de Pantin (Seine-Saint-Denis). Elle avait laissé là-bas une mère et un frère.

Déception de la gestion du drame

Tuée dans l’exercice de ses fonctions, Clarissa Jean-Philippe, que ses collègues dépeignent comme une jeune femme « vive et dynamique », n’aura jamais franchi le cap de la titularisation. La formation initiale dont elle bénéficiait comprend une partie théorique au métier. Ensuite, le stagiaire doit mettre en pratique ses connaissances durant quarante-cinq jours, sur le terrain, avant de devenir titulaire.

A l’épreuve de cette mort, la communauté policière a dû ajouter la déception de la gestion de ce drame. « Lorsque des collègues ont appelé le petit frère de la policière, resté en Martinique, nous avons découvert que la mère de Clarissa Jean-Philippe a appris le décès de sa fille en écoutant la radio… Nous sommes effondrés de cette gestion », rappelle M. Merseray. Cette mort tragique réveille aussi à ses yeux le débat sur l’armement des policiers municipaux.

source : Le Monde (08 janvier 2015)

Paris (75) : Ahmed Merabet, policier achevé au sol et Franck Brinsolaro, tué au côté de Charb, qu'il protégeait


«Il faut que la France entière se mobilise», a lancé jeudi Philippe Brinsolaro, le frère jumeau de Franck Brinsolaro, l'un des deux policiers tués mercredi à Paris dans la fusillade à Charlie Hebdo. «On ne peut pas comme ça porter atteinte à la liberté d'expression, porter atteinte à l'autorité de l'État. Des fois, on a la sensation que la police est mal comprise par les citoyens mais il ne faut pas oublier que le geste d'hier témoigne que, quoi qu'il en soit, un policier, en toute occasion, saura s'interposer lorsqu'il faudra qu'il protège la nation», a-t-il ajouté, en marge d'une cérémonie en hommage aux victimes organisée à Marseille. Philippe Brinsolaro est lui-même policier à la direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône.

Franck Brinsolaro, 48 ans, était domicilié près de Bernay, à Verneusses (Eure). Ce brigadier était au côté de Charb, le dessinateur dont il assurait la protection depuis plusieurs années, quand le commando armé lui a tiré dessus en premier. «Il n'a rien pu faire», selon l'un de ses collègues. Il était affecté à l'ex-service des hautes personnalités, appelé service de la protection (SDLP) depuis 2013. Originaire de Marseille, Franck Brinsolaro venait de se marier à Ingrid, une journaliste, rédactrice en chef de L'Éveil normand, un hebdomadaire local, à Bernay. La jeune femme avait déjà un enfant de son côté, un garçon de 8 ans. Le couple avait eu ensemble une fillette, âgée d'un an. Une assistance psychologique a été mise en place pour accompagner la famille de la victime.

«Tu veux nous tuer?»

La dernière victime des terroristes était Ahmed Merabet, 41 ans, un gardien de la paix, affecté au commissariat central du XIe arrondissement. Il avait huit ans d'ancienneté dans la police. Après avoir tiré en direction des tueurs, il a été grièvement blessé par balle en retour. La scène s'est déroulée boulevard Richard-Lenoir, à quelques pas de Charlie Hebdo, alors qu'il patrouillait en compagnie d'une collègue. Toujours conscient, il s'est écroulé sur le trottoir. Puis il a été achevé froidement dans la tête par l'un des hommes du commando. Une vidéo postée par un riverain sur Facebook, puis enlevée par décence, a fait le tour du monde. On voit les terroristes courir vers le policier à terre en criant: «Tu veux nous tuer?». Le policier répond: «Non. C'est bon, chef» tout en levant la main en guise de supplication. En vain. Il est exécuté à bout portant dans la tête.
La famille de ce représentant du personnel appartenant au syndicat Unité SGP Police était originaire de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) dont il avait fréquenté le lycée public André-Boulloche. L'homme, de confession musulmane, venait de réussir la qualification d'officier de police judiciaire. Sa famille souhaite l'enterrer au cimetière de Bobigny. Selon le secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police, Rocco Contento, «c'était quelqu'un de très discret, de consciencieux. Nous sommes tous extrêmement choqués». «Les policiers sont profondément marqués par la vidéo de l'assassinat de leur collègue qui circule sur certains réseaux», a indiqué le syndicat dont le secrétaire général adjoint, Nicolas Comte, a indiqué qu'Ahmed Merabet avait été «abattu comme un chien».

source : Le Figaro (08 janvier 2015)