Bienvenue sur ce blog dont le but est de montrer la dangerosité du métier de Policier à travers des articles de presse, de vidéos et de diaporamas.

Plus de cinq mille d'entre eux sont blessés chaque année en service. Une tendance en hausse.

Aucune des missions auxquelles ils prennent part n'est sans risque.

De même, les militaires de la Gendarmerie Nationale et les agents des Douanes et des Polices Municipales sont soumis aux mêmes dangers. Désormais, le blog s'ouvre à ces autres composantes de la sécurité intérieure.




dimanche 22 février 2009

Nantes (44) : Il ouvre la voiture de la patrouille et frappe un policier

Interpellation rugueuse hier soir sur la place Mendès-France, dans le quartier Bellevue. Vers 22 h 50, un Nantais de 18 ans lance un caillou vers une voiture de police, puis se rue sur le véhicule, ouvre une porte et frappe l'un des trois agents. Le garçon est alcoolisé... et sort de chez le juge des enfants où il a écopé de peines avec sursis pour divers délits. Les policiers l'ont placé en garde à vue. Il y était toujours ce matin.

source : Presse Océan (21 février 2009)

Marseille (13) : Un supporter de Twente condamné à de la prison

Un supporter hollandais à été condamné à un an de prison, dont six mois ferme, pour avoir blessé un policier en marge de la rencontre de football entre l'Olympique de Marseille et Twente jeudi, a-t-on appris samedi de source judiciaire. Le tribunal correctionnel de Marseille a également condamné cet homme à une interdiction du territoire français de deux ans. En état d'ivresse au moment des faits, le supporter âgé de 34 ans a reconnu avoir frappé le policier avec une bouteille. Blessé à la tête, le policier a bénéficié d'une interruption de travail de huit jours. Un supporter marseillais, également déféré en comparution immédiate, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Membre des Ultras, un des grands groupes de supporters de l'OM, il est convoqué ultérieurement devant la justice pour avoir jeté une chaise sur des policiers. Trois autres supporters de l'OM ont été remis en liberté à l'issue de leur garde à vue.

source : JDD (21 février 2009)

samedi 21 février 2009

Agen (47) : Pour garder son bébé il frappe violemment un policier

Un policier qui intervenait hier dans le cadre d'une suspicion de soustraction d'enfant à une mère, a été violemment frappé par un marginal, père d'un bébé de quatre mois.

Les faits ont eu lieu vers 16h30.Le suspect s'était présenté la veille au soir au Foyer la Pergola à Agen, demandant à être hébergé en urgence, lui et son enfant. Il déclarait avoir été mis dehors avec le nourrisson par la mère. Des affirmations mises en doute par la structure d'accueil. Les investigations diligentées par les fonctionnaires de police établissaient que sa version était contestée par la mère qui vit à Auch.

Cette femme, titulaire du droit de garde, expliquait à son tour que l'homme en question était parti avec l'enfant contre son gré. La police revenait sur place à la Pergola pour tenter de comprendre les raisons qui avaient poussé cet homme, plus ou moins SDF, à s'emparer de son bébé.Très vite, au gré d'une discussion tendue avec ce dernier, des renforts de police s'avéraient nécessaires en vue de récupérer le bébé.Alors qu'un policier de la brigade des mineurs parlementait avec le père, ce dernier lui administrait un violent coup de tête.Le fonctionnaire en perdait connaissance.Il pourrait souffrir dune fracture au nez.Il a été hospitalisé.

L'auteur présumé a été placé manu militari en garde à vue au commissariat d'Agen.Il sera jugé devant le tribunal correctionnel d'Agen pour «violences sur personne dépositaire de l'autorité publique». L'enfant a été récupéré.Sa mère devait venir du Gers le chercher hier soir.

source : La Dépêche du Midi (20 février 2009)

Villeneuve d'Ascq (59) : Mordu par un chien lors d'une interpellation, le policier tire

Un policier de la brigade des stupéfiants de la Sûreté de Lille a été mordu à plusieurs reprises par un chien de type beauceron, lors d'une opération anti-drogue mardi après-midi à Villeneuve d'Ascq, dans une habitation du quartier de la Cousinerie. Blessé à la cuisse, le fonctionnaire a tiré vers le molosse, qui, prenant peur, a lâché prise.

L'animal n'est pas blessé mais a été confié à la SPA.

Deux hommes suspectés d'avoir organisé un trafic d'héröine depuis cette maison ont aussi été interpellés, puis remis en liberté sous contrôle judiciaire jeudi. Un troisième habitant Genech et soupçonné de vendre de l'héroïne à des jeunes du village a aussi été arrêté. Il a fait l'objet d'une composition pénale.
Les riverains se sont dits soulagés, excédés depuis longtemps par les allées et venues des toxicomanes.

source : La Voix du Nord (02 février 2009)

jeudi 19 février 2009

Amiens (80) : Le policier prend un coup de boule au cours du contrôle

Un contrôle de véhicule a mal tourné, lundi vers 16 h 30, du côté de Glisy. Le conducteur d'une Renault Clio quitte la commune en direction d'Amiens. Véhicule dont les écarts sur la chaussée attirent l'attention d'une patrouille de police qui se trouvait dans le secteur.

Les policiers s'approchent de la voiture dangereuse et reconnaissent tout de suite son conducteur : un jeune homme connu des services car il conduit fréquemment sans permis.

L'automobiliste, originaire d'Amiens, âgé de 21 ans, a été intercepté. Il a immédiatement reconnu qu'il n'était pas titulaire du permis de conduire.

Les policiers procèdent ensuite à un contrôle d'alcoolémie. Le jeune homme affiche un taux de 1,10 g.

Il retire son blouson et fait face aux policiers
Les fonctionnaires lui demandent alors de le suivre pour l'emmener au commissariat et c'est là que ça dégénère. Il fait face aux policiers, retire son blouson et commence à les insulter. Faisant bien comprendre qu'il n'accompagnerait pas quelques policiers en tenue.

Puis il devient plus violent. Il porte des coups de poing, de pied ainsi qu'un coup de genou aux fonctionnaires. Tout en ne se privant pas de les insulter. Un policier décide alors de le maîtriser en essayant de le ceinturer. Résultat : le jeune homme violent lui porte un coup de tête à l'arcade sourcilière.

Les policiers, renforcés par d'autres collègues, parviendront à mettre fin à son agressivité et le conduiront au commissariat. Le jeune homme a été gardé à vue. Il devra répondre prochainement devant la justice de défaut de permis, de conduite en état d'alcoolémie, rébellion et violences volontaires.

source : Le Courrier Picard (18 février 2009)

mercredi 18 février 2009

Manosque (04) : Trois ans de prison pour avoir blessé des policiers

Un homme de 30 ans, déjà connu pour des faits de vols et de violence, a été condamné à 3 ans de prison ferme en comparution immédiate à Digne-les-Bains pour avoir blessé à coups de barre de fer des policiers venus l'interpeller dans la nuit de vendredi à samedi à la sortie d'une supérette de Manosque qu'il venait de cambrioler.

source : La Provence (18 février 2009)

dimanche 15 février 2009

Montauban (82) : Un policier agressé témoigne

Un policier blessé, il y a une semaine, au cours d'une intervention : « Le voleur était une véritable furie »

La violente agression, il y a tout juste une semaine d'un agent de police en mission a sérieusement ému les fonctionnaires montalbanais (lire notre édition du jeudi 5 février). Aujourd'hui, ce sous-brigadier de 38 ans, véritable force de la nature qui a été en poste durant sept ans à Paris, se remet de ce traumatisme.

Dans quelles conditions avez-vous été blessé ?

Mardi 3 février, vers 10 heures, un homme soupçonné d'avoir dérobé deux bouteilles de whisky dans un magasin de l'avenue du 11e RI à Montauban s'était enfermé dans une cave de la tour Issanchou. Quand avec l'adjoint de sécurité avec qui je patrouillais ce jour-là, nous sommes arrivés sur place, le responsable du magasin nous a prévenus que cet homme était armé d'un manche à balais. Un bout de bois avec lequel il a d'ailleurs cassé le coude du commerçant qui le poursuivait. C'est là que j'annonce ma qualité de policier, je lui demande de lâcher le manche et j'entre.

À ce moment-là, vous voyiez l'individu que vous cherchez ?

Non, il nous attend derrière la porte. Quand je la pousse avec ma matraque, il me frappe sur la main gauche avec son bâton. J'ai cru qu'il m'avait cassé les doigts. Puis il me tape sur mon avant-bras. Je parviens à lui faire tomber son manche à balais. Mais, c'est une furie. Il me saute dessus en me tapant avec les pieds et les poings. Je prends des coups dans les genoux, les chevilles… Avec l'adjoint de sécurité, nous arrivons enfin à le retourner pour le menotter. Quand nous le relevons, il essaye de me donner des coups de tête. Il me frappe dans les lombaires, sur les cervicales… Je me rends alors compte qu'il a bu. On ne sait pas à combien il était, il a par la suite refusé de se soumettre à un contrôle. Quand, avec l'adjoint de sécurité, je le couche sur la banquette arrière du Kangoo, il essaye de me frapper avec ses pieds, les talons en avant. Il vise mes parties, l'aine finalement je prends un sérieux coup dans le poignet droit ainsi que sur l'extérieur de mes deux genoux. Il se met à m'insulter et me menace des pires atrocités.

Ce n'était pourtant pas une mission qui, au premier abord paraissait à haut risque ?

Non, cet homme avait volé deux bouteilles. Cela aurait pu se passer très bien et très rapidement. Sans difficulté.

Physiquement quelles sont les séquelles de cette agression ?

Je suis en arrêt maladie. J'ai des hématomes, des marques, partout. Mardi soir, j'avais l'impression d'avoir pris part à un match de rugby où la mêlée a été relevée. J'ai une entorse acromio-claviculaire. J'ai peut-être une fracture du scaphoïde, j'ai donc le bras plâtré des doigts jusqu'à la moitié du biceps. Dans quelques jours, je dois voir un spécialiste qui décidera si on doit m'opérer et me poser une broche.

Et moralement ?

Ce n'est pas simple. Je suis plâtré depuis six jours. Je ne peux rien faire. Régulièrement la nuit, je dois bouger mon bras pour ne pas attraper une phlébite. Je ne peux même pas prendre mes enfants dans mes bras. C'est ma fille qui m'a décidé à suivre la voie judiciaire. Quand je suis rentré le soir de l'agression, elle m'a demandé pourquoi j'étais malade. Je lui ai expliqué qu'un monsieur m'avait frappé. Elle ne comprenait pas pourquoi on frappait un policier.

Quand on vous voit, il est difficile de croire que quelqu'un ait réussi à vous asséner autant de coups.

Et pourtant. Cette réflexion a été faite lors de l'audience. Tout le monde a souri. Pas moi. C'est la preuve que cela peut arriver à n'importe quel fonctionnaire. C'est encore très frais aujourd'hui dans ma tête. Si je devais repartir sur le terrain, j'aurais de l'appréhension, ce serait compliqué. Mais ça devrait s'atténuer.

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Prison ferme pour l'agresseur

Après une mesure de garde à vue,, l'agresseur a été jugé vendredi dans le cadre d'une procédure de comparution immédiate entre autre pour « violences volontaires avec arme par destination ».

Au cours de son réquisitoire, le procureur de la République a réclamé une peine de 18 mois de prison dont 9 avec sursis. Le prévenu a écopé d'une peine de 10 mois de prison dont 5 ferme et maintenu en détention.

source : La Dépêche du Midi (15 février 2009)

Créteil (94) : Un policier blessé lors d’un contrôle

Lors d’une patrouille à Créteil-Soleil, hier après-midi, un fonctionnaire de police a été blessé par un homme auprès de qui il effectuait un contrôle d’identité. Pris de court, l’homme a répliqué en assenant un coup de tête au policier avant de prendre la fuite et de disparaître au milieu des clients du centre.

Le policier n’a été que légèrement blessé.

source : Le Parisien (15 février 2009)

samedi 14 février 2009

Montélimar (26) : Deux policiers blessés lors d'une interpellation

Il y a eu une interpellation très mouvementée, le mercredi 11 février au cours de l'après-midi, dans le centre-ville de Montélimar. Les policiers du commissariat se sont rendus dans un appartement où était hébergé un individu d'une quarantaine d'années, visiblement très excité, qui avait commencé à tout casser. Effectivement, à leur arrivée, il était en train de briser des carreaux. Mais il ne s'est pas laissé faire, s'est violemment débattu, et a blessé deux policiers. L'un d'entre eux, touché au bras, a dû être plâtré. Le second, une jeune ADS (adjointe de sécurité), a été blessée à la tête et à la nuque. On ne connaît pas encore le nombre de jours d'ITT auquel ils seront soumis, mais tous deux ont dû cesser le travail temporairement.
L'homme, qui a pu être maîtrisé après l'arrivée de renforts, a été placé en garde à vue pour "violences volontaires". Il s'est avéré qu'il s'agissait d'un ressortissant tunisien en situation irrégulière sur le sol français. Conduit au centre de rétention administrative de Lyon, il devrait être expulsé vers son pays d'origine.

source : Le Dauphiné Libéré (13 février 2009)

vendredi 13 février 2009

Aulnay-sous-Bois (93) : deux policiers blessés lors d'incidents

Deux policiers ont été blessés au visage jeudi soir à Aulnay-sous-Bois (Saint-Saint-Denis) par des projectiles lancés par une cinquantaine de jeunes. L'un des policiers, agent stagiaire, «a eu le nez cassé par un bloc de fonte», a précisé une source policière. Il a subi 15 points de suture et doit être opéré.

L'autre a été légèrement blessé à l'arcade sourcilière ainsi qu'au cuir chevelu par un objet non précisé.

Vers 19h40, cité de l'Europe, dans les quartiers Nord, une patrouille s'est approchée d'automobilistes gênant la circulation parce qu'ils étaient arrêtés «en pleine voie». L'un d'eux s'est alors rebellé en ameutant rapidement «une cinquantaine de jeunes» qui ont pris à partie les policiers, contraints d'appeler des renforts.

Pendant près d'une heure, les jeunes se sont opposés aux forces de l'ordre en lançant divers projectiles (morceaux de bitume, pneu, poids). La police affirme avoir tiré trois fois au flash-ball. Un dispositif de sécurisation a été mis en place pendant plusieurs heures.

Par ailleurs, trois jeunes porteurs de cannabis ont été interpellés en marge de ces incidents et se trouvaient vendredi en garde à vue au commissariat, selon la même source.

source : Le Parisien (13 février 2009)

lundi 9 février 2009

La Baule (44) : La voiture fonce sur les policiers

Nouvelle course poursuite et nouveaux tirs de policiers hier en Loire-Atlantique. Cette fois, c'était à La Baule. Plusieurs hommes ont finalement été interpellés à Saint-Brevin.
Dix jours après l'affaire désormais appelée « du fuyard de Moutiers-en-Retz », une nouvelle course poursuite a mobilisé policiers et gendarmes du littoral de Loire-Atlantique, dans la nuit de samedi à dimanche. Comme dans l'affaire précédente, tout est parti d'un contrôle de police et de la fuite d'un automobiliste.

La traque s'est terminée, cette fois encore, de l'autre côté du pont de Saint-Nazaire. Mais si le premier fuyard n'est toujours pas interpellé, les gendarmes de Saint-Brevin ont arrêté des suspects dimanche dans cette deuxième affaire. Les hommes de la police judiciaire de Nantes ont également été chargés de cette enquête.

Un policier blessé

Il était près de 4 heures du matin, dimanche, lorsque le commissariat de La Baule a été alerté par un riverain de l'avenue Delattre. Une voiture de marque Renault passait à vive allure en centre-ville, montant sur les trottoirs. Deux policiers de la brigade anticriminalité ont ciblé la voiture, stationnée feux éteints toujours avenue Delattre. Deux hommes à son bord bavardaient avec un groupe.

Lorsque les policiers sont sortis pour contrôler les occupants, la voiture a démarré en trombe. La poursuite s'est engagée dans les rues adjacentes. « Les policiers ont retrouvé la voiture sur un parking. Elle a foncé sur eux et les a percutés. Un fonctionnaire a été légèrement blessé », indique Florence Lecoq, procureure de Saint-Nazaire.

Les policiers sont alors sortis et ont dégainé leur arme alors que « la voiture reculait vers eux. Ils ont fait feu, une fois chacun ». La chasse s'est poursuivie dans les rues de la Baule et du Pouliguen, mais les fuyards ont vite été hors de portée.

Les policiers de Saint-Nazaire ont été appelés en renfort pendant une partie de la matinée, mais c'est finalement à Saint-Brévin, à une vingtaine de kilomètres de La Baule que la Renault a été retrouvée vide. Les gendarmes ont alors quadrillé le secteur, avant d'interpeller « plusieurs hommes, à pied, dans le bourg ». Parmi eux, le propriétaire de la voiture.Ils ont été placés en garde à vue à Nantes.

source : Ouest France (09 février 2009)

dimanche 8 février 2009

Villiers le Bel (95) : Un policier blessé lors d'une rixe avec des jeunes

Une cinquantaine de jeunes se sont affrontés aux forces de l'ordre dans le quartier de la ZAC à l'aide de projectiles. Le policier présentait des coupures aux jambes.

Un policier a été légèrement blessé samedi dans la soirée, au cours d'une rixe entre forces de l'ordre et une cinquantaine de jeunes de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise), a-t-on appris dimanche 8 février de source policière.
Le policier blessé présentait des coupures aux jambes et a été transporté au centre hospitalier de Montmorency.

Pas d'interpellation

Peu avant 22h00, les forces de l'ordre s'étaient rendues sur place, dans le quartier de la ZAC, allée de Derrière-les-Murs, après avoir été prévenues par le gardien d'un immeuble qui s'était plaint d'une vitre brisée.
Les fonctionnaires, environ une vingtaine, ont alors été pris à partie par une cinquantaine de personnes qui leur ont lancé divers projectiles, notamment des bouteilles de verre, des engins incendiaires et des mortiers d'artifice, a-t-on expliqué de même source.
Aucun individu n'a été interpellé.

source : Nouvel Obs (08 février 2009)

lundi 2 février 2009

Braquage à Thiais (94) : un policier blessé par balle

Peu après midi, quatre individus armés ont braqué un bureau de la Poste situé 72 rue Panhard, à Thiais, dans le Val-de-Marne. Selon une source policière, les individus ont fait usage de leurs armes de poing à l'intérieur du bâtiment contre les vitres blindées d'une pièce où s'étaient réfugiés les employés. Deux d'entre eux ont été blessés par des éclats de verre.

Lorsqu'ils ont quitté les lieux, les braqueurs ont fait feu "apparemment avec un fusil mitrailleur" sur l'un des policiers arrivés sur place. Ce dernier, touché aux deux jambes -et non pas seulement à une cuisse-, a été transféré à l'hôpital Henri Mondor. Ses jours ne sont pas en danger. Les quatre individus ont réussi à prendre la fuite à bord d'un véhicule. Aucune information n'était disponible dans l'immédiat pour savoir s'ils ont eu le temps de s'emparer d'un butin. Un plan épervier a été déclenché pour tenter de les arrêter. La police judiciaire de Paris a été saisie de l'enquête.

Dans un communiqué, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a fait part de son "émotion". "Cette épreuve illustre une nouvelle fois les risques encourus par les policiers", écrit la ministre, en adressant ses "voeux de prompt rétablissement" au policier blessé. "Tous les moyens seront mis en oeuvre pour retrouver les malfaiteurs", assure Michèle Alliot-Marie.

source : LCI (02 février 2009)

Saint Quentin (02) : deux policiers grièvement blessés


Deux voitures qui font la course en centre-ville, une patrouille de police qui les intercepte pour les contrôler et c'est l'escalade. Un refus d'obtempérer suivi d'une chasse à 130 km/h qui se termine par une collision frontale faisant deux blessés graves, côté police

A la base, il ne s'agit que d'une banale intervention : un contrôle de papiers suite à une infraction du code de la route. Il est un peu plus de minuit dimanche, l'équipe de nuit en patrouille prend la rue d'Isle et aperçoit deux véhicules qui font la course devant : une Peugeot 406 et une Polo.
Immédiatement, la patrouille de police actionne le gyrophare et la sirène, puis accélère et double tous les véhicules pour s'arrêter un peu plus bas, au niveau du terre-plein central. La Peugeot 406 et la Polo s'arrêtent derrière.
Les deux policiers descendent de voiture et demandent au conducteur de la Peugeot d'arrêter son moteur et de montrer les papiers du véhicule et son permis de conduire. Tandis que l'un des fonctionnaires retourne au véhicule de police pour vérifier les documents transmis, des automobilistes bloqués klaxonnent. « Le policier a donc décidé de bouger légèrement la voiture de police afin de permettre aux autres usagers de la route de doubler », explique le commissaire central David Boileau. C'est alors que la situation dérape. Le conducteur de la Peugeot redémarre sur les chapeaux de route, heurte le terre-plein et prend la fuite.
Les policiers donnent l'alerte. La patrouille canine qui arrive sur la place du 8-octobre voit le bolide passer devant elle et commence la chasse. La Peugeot 406 s'engouffre rue Léon-Blum, passe devant le Splendid et le Cinéquai a plus de 130 km/h.
Les policiers qui avaient commencé le contrôle du véhicule décident de couper par la rue Dachery, parallèle à la rue Léon-Blum, persuadés que la Peugeot en fuite va ensuite prendre le boulevard Victor-Hugo.
Mais ce n'est pas le cas, le conducteur freine brusquement, utilise son frein à main pour faire une boucle et s'engage rue Dachery.
Et c'est le choc frontal. Lorsque l'équipe canine arrive trente secondes après la collision, le conducteur et le passager de la Peugeot ont déjà réussi à s'extraire de la carcasse et commencent à prendre la fuite à pied. Ils vont être interceptés rapidement.
Les sapeurs-pompiers sont appelés, les médecins urgentistes aussi car les deux policiers sont salement amochés. Ils sont incapables de sortir seuls de leur véhicule. Tous les deux sont grièvement blessés. Le policier qui conduisait le véhicule, âgé de 33 ans, souffre d'une double fracture du péroné, son collègue, âgé de 42 ans, est plus sérieusement touché : « Etant de grande taille ses pieds ont touché le tableau de bord et tout a remonté », lâche un pompier. Le commissaire s'est rendu sur place tandis que les secours ont mis plus d'une heure à dégager le policier passager qui souffre d'une luxation de la hanche, d'une fracture du bassin et de plusieurs côtes. Il a été opéré en urgences. Une première opération qui devrait être le début d'une longue série. Le fonctionnaire devrait passer de long mois en arrêt maladie. Quant aux fuyards, tous les deux originaires de Saint-Quentin, ils ont été transportés au commissariat. Le conducteur, âgé de 41 ans, avait 1,32 g d'alcool dans le sang ; son passager, âgé de 45 ans, 2,49 g. Après avoir été auscultés par un médecin, ils ont été placés en garde à vue, le conducteur, pour conduite en état d'ivresse, refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger d'autrui ; et le passager pour complicité. Dimanche soir, si le passager a été relâché, le conducteur a vu sa garde à vue prolongée. Il pourrait être déferré ce matin devant le procureur de Saint-Quentin.

source : L'Union (02 février 2009)